A la demande de l'Algérie et de plusieurs pays, le Conseil de sécurité onusien tient ce jeudi une réunion sur le Soudan

بطلب من الجزائر وعدد من الدول،مجلس الأمن الدولي يعقد اليوم اجتماعا حول الوضع في السودان
30/10/2025 - 12:07

Le Conseil de sécurité des Nations unies tient, ce jeudi, une réunion sur la situation au Soudan, à la demande de plusieurs pays, dont l'Algérie. Cette réunion prévue à 10h (heure de New York), intervient à la demande de l'Algérie, la Sierra Leone, la Somalie, le Guyana, le Royaume-Uni et le Danemark, et avec le soutien de la Slovénie.

Elle intervient à la lumière des derniers développements de la situation au Soudan en particulier à El-Facher, au Darfour (ouest) où près de 500 personnes ont été tuées dans une maternité dans cette ville tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR), en conflit depuis avril 2023 avec l'armée soudanaise.

Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite «consternée et profondément choquée par les informations faisant état du meurtre tragique» mardi de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher, dernier hôpital partiellement fonctionnel de cette ville soudanaise.

Par la voix de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'OMS a souligné que «cette tragédie s'inscrit dans le contexte d'une crise qui s'aggrave rapidement à El-Facher, dans le nord du Darfour, où l'escalade de la violence, les conditions de siège et la recrudescence de la faim et des maladies tuent des civils, y compris des enfants, et font s'effondrer un système de santé déjà fragile.»    

Après avoir condamné «avec la plus grande fermeté ces attaques horribles contre le système de santé», l'organisation a souligné que «toutes les attaques contre les structures de santé doivent cesser immédiatement et sans condition. Tous les patients, le personnel de santé et les établissements de santé doivent être protégés en vertu du droit international humanitaire».  

Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit «gravement préoccupé par l'escalade militaire récente» à El-Facher, appelant à «mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités».

Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf, a condamné «avec la plus grande fermeté» l'escalade de la violence et les atrocités signalées à El-Facher, réaffirmant le soutien et la solidarité de l’UA avec le peuple soudanais.

Dans un communiqué de presse publié suite à la prise de contrôle de la ville par les FSR, le président de la Commission africaine a appelé à «une cessation immédiate des hostilités et à l'ouverture de couloirs humanitaires pour permettre à l'aide vitale d'atteindre les populations touchées», soulignant qu'«il ne peut y avoir de solution militaire à la crise soudanaise».

Par le biais de sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, l'Union européenne (UE) a dénoncé, elle aussi, la «brutalité» des FSR et le «ciblage ethnique» de civils, après le «tournant dangereux» de la prise de la ville d'El-Facher. «Le fait que des civils soient pris pour cible en raison de leur appartenance ethnique souligne la brutalité» des FSR, s'est-elle alarmée.

Selon les estimations de l'ONU, au moins 260.000 personnes risquent de mourir de faim de maladie ou en raison des bombardements et des attaques quasi quotidiens à El-Facher.

Déclenché depuis avril 2023, le conflit opposant l'armée soudanaise aux FSR a fait plus de 20.000 morts, et déplacé quelque 15 millions de personnes, selon les chiffres des Nations unies et des autorités locales.

APS

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APS
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