L'ONU a exprimé vendredi sa vive inquiétude face aux informations faisant état d'exécutions sommaires, de viols collectifs et d'enlèvements depuis la prise d'El-Facher, au Soudan, par les Forces de soutien de rapide (FSR).
Après 18 mois de siège, les FSR ont pris dimanche El-Fasher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle et où les témoignages et informations sur des violences meurtrières contre les civils se multiplient depuis.
La ville a été coupée de toute communication depuis sa chute. Mais "des détails émergent sur les atrocités commises" pendant et depuis la prise d'El-Fasher, a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Seif Magango, lors d'un point de presse.
Il a ainsi souligné que des survivants "terrifiés" ont atteint la localité voisine de Tawila.
Le Haut-Commissariat a reçu "des témoignages effroyables faisant état d'exécutions sommaires, de massacres, de viols, d'attaques contre des travailleurs humanitaires, de pillages, d'enlèvements et de déplacements forcés".
S'exprimant depuis Nairobi, M. Magango a indiqué que le Haut-Commissariat a également reçu des vidéos et d'autres images "choquantes" sur ces atrocités et estime que le nombre de personnes tuées lors de la prise d'El-Fasher et les jours qui ont suivi "pourrait se chiffrer par centaines".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a, de son côté, vérifié qu'au moins 460 personnes ont été tuées dans une maternité d'El-Fasher, le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.
"Nous avons reçu des informations selon lesquelles il y a eu plusieurs vagues" d'attaques, a indiqué vendredi un porte-parole, Christian Lindmeier, aux journalistes.
M. Magango a également dénoncé des "informations alarmantes concernant des violences sexuelles" à El-Fasher, affirmant qu'"au moins 25 femmes ont été victimes de viols collectifs lorsque les FSR sont entrées dans un abri pour personnes déplacées près de l'université".
Le Haut-Commissariat demande des "enquêtes indépendantes, rapides, transparentes et approfondies" sur toutes les violations présumées du droit international et que leurs auteurs rendent des comptes.
APS
Radio Algérienne











