Les participants aux travaux du 12e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique-Processus d'Oran, ont salué, hier lundi au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, la poursuite du processus, ainsi que sa contribution à trouver une vision africaine commune pour traiter les questions et les problèmes du continent.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, M. Mohamed Ali Nafti a fait part de sa joie de participer à cet évènement qu'il a qualifié d'«important», rappelant que «la Tunisie a contribué, depuis les années 60 du siècle dernier, avec sa sagesse diplomatique et ses capacités militaires, à l'établissement et au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, et continue d'assumer avec davantage de détermination et de volonté, ses responsabilités envers le continent».
Le ministre tunisien a, en outre, affirmé que son pays a entamé le parcours de lutte avec l'Algérie, ajoutant que depuis la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), puis de l'Union africaine (UA), l'Algérie et la Tunisie ont toujours été, côte à côte, et s'acquitteront toujours et entièrement de leur rôle dans la réalisation de la paix, de la sécurité, de la prospérité et du bien-être dans tout le continent.
Il a affirmé que la Tunisie partage des dénominateurs communs avec l'Algérie et plusieurs autres pays africains, soulignant qu'«il y a des agendas africains auxquels nous veillons à ce qu'ils soient réalistes et réalisables et contribuent à la concrétisation de la paix et de la stabilité en Afrique et dans notre région, plus précisément».
De son côté, le représentant de l'UA aux Nations unies à New York, Mohamed Idris, a affirmé que «le continent africain est confronté à des défis multiples et importants voire très complexes en matière de paix et de sécurité, d'où l'impératif d'une mobilisation et de l'unification des efforts, afin de discuter de ces questions en toute franchise et clarté et de chercher des solutions africaines aux problèmes du continent».
En vérité, poursuit-il, ce séminaire de haut niveau-Processus d'Oran, «contribue grandement à trouver une vision africaine commune, pour agir et traiter ces questions (...) ajoutant que «de telles rencontres et réunions permettent d'aller de l'avant, afin de trouver des solutions à ces problématiques multiples et complexes».
Pour Mohamed Idris, la situation au Sahel «menace la paix et la sécurité dans tout le continent africain, car la région regroupe plusieurs pays et souffre de problèmes multiples et complexes liés au développement, au terrorisme et notamment aux changements climatiques».
«La région du Sahel a toujours suscité un grand intérêt auprès des Nations unies et de plusieurs parties africaines et non africaines, mais ces visions multiples n'ont malheureusement pas abouti, à ce jour, à des solutions aux problèmes complexes existant dans la région et qui s'amplifient», estimant que la conférence d'Alger «est une opportunité importante pour procéder à une révision de ce qui a été fait et ce qui n'a pas été fait et de réfléchir à ce qui doit être fait à la prochaine étape pour traiter ces questions qui représentent un défi non seulement pour la région du Sahel, mais pour tout le continent africain».
Dans ce contexte, l'ambassadeur et représentant permanent de la République démocratique du Congo (RDC) auprès des Nations unies, Zénon Mukongo Ngay a affirmé que ce séminaire de haut niveau été lancé à Alger il y a quelques années et se poursuit, à ce jour, pour trouver des solutions aux problèmes du continent africain.
Il a souligné, en outre, que les efforts visant à renforcer la coopération entre le groupe (A3-Algérie-Sierra Leone et Somalie) et le Conseil de paix et de sécurité relevant de l'Union africaine (UA) «permettront de revaloriser l'agenda de l'Afrique au niveau international». Parmi les questions inscrites à l'ordre du jour des travaux, M. Ngay a cité la question de réforme du Conseil de sécurité.
APS
Radio Algérienne











