Des start-up algériennes ont présenté leurs projets innovants dans le domaine de l'agriculture, et ce, lors d'un séminaire international sur les opportunités d'investissement dans ce secteur, organisé, lundi à Alger, dans le cadre des travaux de la 4e Conférence africaine des start-up.
Ce séminaire a eu lieu au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, en présence du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, du ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, du directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache, ainsi que d'investisseurs, d'hommes d'affaires locaux et étrangers, de responsables d'institutions financières et d'établissements économiques publics et privés, de chercheurs et d'experts.
Les présentations ont porté sur les solutions offertes par les start-up algériennes dans les différents domaines de l'agriculture, reflétant ainsi la vitalité de l'écosystème des start-up en Algérie pour répondre aux besoins du marché national et régional.
Parmi les solutions présentées, des plateformes de gestion de fermes, des systèmes intelligents d'irrigation, des applications de contrôle de récoltes, ainsi que des solutions pour l'amélioration de la chaine d'approvisionnement.
Dans ce cadre, l'entreprise algérienne des cultures intelligentes «AITECH» a présenté les solutions développées dans le domaine de la gestion des champs agricoles et de l'irrigation.
De son côté, la start-up «Qareeb» a présenté un ensemble de solutions en matière de culture intelligente, qui s'appuient sur l'internet des objets(IoT), les stations de veille écologique et l'IA pour soutenir les agriculteurs et augmenter leur rendement.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre du secteur a mis en avant les grandes opportunités d'investissement dont regorge l'Algérie dans le domaine agricole, notamment concernant les start-up, qui lui ont permis de devenir une destination émergente dans ce secteur dans la région méditerranéenne.
M. Oualid a passé en revue les différents avantages dont dispose le secteur, notamment les coûts énergétiques qui atteignent, grâce au soutien important de l'Etat, 0,043 dollar/kWh, soit 5 fois moins que les tarifs appliqués aux Etats-Unis et en Europe, indiquant que cela renforce la marge bénéficiaire notamment dans les activités énergivores, telles que les cultures sous-serres, le stockage frigorifique et la transformation des aliments.
Signature d'une convention pour le financement d'une startup à hauteur de 200 millions DA
Le ministre a fait observer que l'Algérie recèle également des plus importantes réserves d'eaux souterraines au monde, estimées à 40.000 milliards de mètres cubes, ce qui lève l'un des principaux obstacles à l'agriculture saharienne, à savoir la rareté de l'eau. A cela s'ajoutent sa position stratégique, sa proximité des marchés européen, africain et moyen-oriental, ainsi qu'un capital humain qualifié issu d'universités et de centres de formation professionnelle avancés, a ajouté le ministre.
Pour M. Oualid, l'agriculture est devenue un «moteur essentiel» de l'économie nationale, avec une production agricole ayant dépassé 37 milliards de dollars, contribuant ainsi à hauteur de 15 % au PIB, tout en employant plus de 2,7 millions de travailleurs.
L'Algérie compte plus de 1,3 million exploitations agricoles, a rappelé le ministre mettant en avant l'immensité des terres agricoles du pays, s'étendant sur 44 millions d'hectares.
La représentante de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) a présenté les principales incitations adoptées par l'Algérie en vue de renforcer la valeur nationale de la production agricole, afin de répondre aux besoins essentiels en produits alimentaires en s'appuyant sur l'investissement privé.
Selon les chiffres avancés, le nombre de projets agricoles enregistrés auprès de l'AAPI depuis sa création en novembre 2022 jusqu'à aujourd'hui s'élève à 1.311 projets, pour une valeur déclarée avoisinant 4 milliards de dollars, en mesure de générer 21.730 emplois.
La conférence a été marquée par la signature d'une convention de financement de 200 millions DA entre la startup Qareeb, créée avec le soutien du Fonds algérien des start-up (Algerian Startup Fund -ASF), et un investisseur algérien, sous la supervision des ministres de l'Agriculture et de l'Economie de la connaissance.
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