Président de la République : l'Etat déterminé à poursuivre les réformes et la mise en œuvre des programmes de développement

رئيس الجمهورية
31/12/2025 - 06:30

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a souligné, hier mardi à Alger, la détermination de l'Etat à poursuivre le processus de réformes et la mise en œuvre des programmes de développement, précisant que l'Algérie a accompli des réalisations dans divers domaines qu'aucune personne de bonne foi ne peut nier.

Dans un discours à la Nation devant les deux chambres du Parlement au Palais des Nations, le président de la République a affirmé que «les réformes se poursuivent pour consacrer les règles de la gouvernance, par le peuple et pour le peuple», de même que «la mise en œuvre des programmes de développement durable».

A cette occasion, il a salué la dynamique ayant permis au Parlement de «consacrer les prérogatives du pouvoir législatif, à travers l'exercice de son droit d'initiative en matière de propositions de loi, notamment celles relatives à la nationalité et à la criminalisation de la colonisation».

Il a, dans le même sillage, assuré qu'il répondra, dans le cadre du dialogue qu'il avait précédemment annoncé, à «toutes les revendications des partis politiques».

En matière de consolidation des fondements de l'Etat de droit, le président de la République a affirmé que «la justice sévira contre la corruption, sous toutes ses formes, et sera aux aguets face à tous les manquements, tout en protégeant les cadres intègres».

Dans le domaine économique, il a mis en avant les principaux indicateurs positifs réalisés par l'économie nationale, qui connaît «une dynamique d'investissement sans précédent», précisant que les investisseurs étrangers participent à 309 projets d'investissement, un chiffre qui constitue «une réponse éloquente à ceux qui prétendent que l'Algérie est isolée».

La réduction du taux d'inflation est «un autre indicateur à opposer à ceux qui prétendent que notre orientation n'est pas la bonne», a-t-il ajouté, soulignant que «notre économie se porte bien». «Ce n'est pas l'accomplissement du président de la République à lui seul, mais celui de tous les cadres et travailleurs de la Nation», a-t-il soutenu, ajoutant que «celui qui ne reconnaît pas les réalisations de l'Algérie est un ingrat de mauvaise foi».

Il a également évoqué les réalisations de l'Algérie dans le domaine ferroviaire, y voyant «une preuve que l'Algérien, quand il le décide, accomplit des miracles», se disant fier de voir que «la politique de production nationale commence à créer une véritable dynamique, après une période de déshérence industrielle à travers toutes les wilayas et à tous les niveaux en raison de l'importation tous azimuts».

Il a, dans ce cadre, indiqué que la part de l'industrie dans le produit intérieur brut (PIB) est passée à «près de 10%, après avoir été délibérément ramenée à 3% par le passé», précisant que «le taux de couverture du marché national en médicaments produits localement dépasse actuellement 80%».

Dans le même sillage, le président de la République a salué les jeunes propriétaires de start-up, qui ont «cru en leurs capacités et en celles de leur pays, qu'ils ont honoré à l'étranger», faisant état de l'enregistrement de «13.000 start-up en Algérie, dont certaines jouissent d'une notoriété internationale».

Le président de la République a également abordé le mégaprojet de la mine de Gara Djebilet, «troisième plus grande mine de fer au monde», qui est aujourd'hui «une réalité», affirmant que l'Algérie a «accompli ce qui paraissait impossible».

«Tous les regards sont braqués sur notre orientation vers la production de phosphate à Bled El Hadba», a-t-il poursuivi, ajoutant que «le phosphate sera produit et transporté en toute sécurité et nous allons multiplier par cinq nos capacités de production».

S'agissant du secteur agricole, le président de la République a relevé que «les agriculteurs ont réussi à créer 15.000 entreprises agricoles et contribuent désormais positivement à l'économie nationale», mettant en avant «le recours à la technologie dans ce secteur».

Après avoir rappelé les «grands succès» réalisés dans ce domaine, le président de la République a pointé «un échec dans la production de viandes de toutes sortes», notant que cette situation «soulève de grandes interrogations».

Aussi, a-t-il appelé les acteurs du secteur à faire preuve de responsabilité au service du pays, estimant que «les fonds destinés à l'importation de viandes devraient revenir en priorité aux enfants de l'Algérie».

Evoquant le secteur de la santé, le président de la République s'est félicité des indicateurs positifs enregistrés, notamment «la progression de l'espérance de vie en Algérie», grâce à la capacité des autorités sanitaires à éradiquer certaines maladies, relevant que «la vaccination contre les maladies est une chose normale pour les Algériens, alors qu'elle reste exceptionnelle dans de nombreux pays».

Répondant à certaines parties qui tentent désespérément d'occulter les réalisations accomplies, le président de la République a lancé : «nos chiffres sont exacts et scrutés de près, s'ils ne l'étaient pas, ils feraient la une de la presse internationale». «Des villes ont été créées à partir de rien et pourtant on dit que rien n'a changé», s’est-il étonné. «Pour certains, le critère du changement dans le pays est le coup d'arrêt porté à l'argent qu'ils détournaient», a-t-il dit.

Le président de la République a, par ailleurs, réaffirmé que «les méthodes visant à semer la zizanie et le désespoir, l'exagération et l'invective sont vouées à l'échec», rappelant qu'«en 2019, le pays était au bord du précipice et le discours politique de l'époque annonçait l'incapacité à verser les salaires».

«L'histoire retiendra que nous avons maintenu le soutien aux citoyens», a dit le président de la République, passant en revue les principaux acquis sociaux réalisés, notamment la revalorisation des salaires et son engagement à procéder à d’autres augmentations, ainsi que la poursuite des recrutements.

De plus, a-t-il poursuivi, «le pouvoir d'achat est protégé et nous combattons chaque jour ceux qui cherchent à le briser, en ciblant les avantages accordés par l'Etat aux citoyens», insistant sur «la nécessité d’y veiller en soutenant les prix des produits alimentaires, de l'eau, de l'électricité et du logement, ainsi que la gratuité de l'éducation».

S'agissant du secteur de l'habitat, le président de la République a indiqué que 1.700.000 logements ont été réalisés depuis le début de son premier mandat, révélant avoir «imposé à l'ancien président, feu Abdelaziz Bouteflika, l'annulation de l'octroi de certains terrains dans la ville de Sidi Abdellah, afin qu'ils reviennent au peuple à travers des projets de logement».

Evoquant les acquis réalisés dans le domaine du dessalement de l'eau, le président de la République a enjoint au Premier ministre de «procéder au lancement de la réalisation de deux (2) stations d'eau à Tindouf et Tamanrasset».

Sur le plan international, le président de la République a réaffirmé la position constante de l'Algérie à l’égard de la cause palestinienne.

Evoquant les pays voisins, il a assuré que «le mal ne viendra jamais de l’Algérie».

Concernant la situation en Libye, il a affirmé que la solution dans ce pays frère «ne peut provenir que de ses enfants».

Quant aux relations avec la Tunisie, le président de la République a mis en garde contre «les tentatives visant à semer la discorde entre les deux pays par des esprits étriqués», soulignant que «la sécurité de l'Algérie est indissociable de celle de la Tunisie, et vice-versa».

«Nous ne nous sommes jamais immiscés dans les affaires intérieures de la Tunisie et notre Armée n'a jamais foulé le sol tunisien», a-t-il soutenu, soulignant que «le patriotisme en Tunisie est très fort et ceux qui tentent de la présenter comme une proie facile se trompent».

«Certaines parties veulent briser les liens de fraternité entre l'Algérie et la Tunisie en pensant pouvoir ainsi s’en prendre à elle plus facilement», a-t-il dit, rappelant que «Le président Kaïs Saïed n'est pas partisan de la normalisation». Et de réaffirmer que «quiconque s'en prend à la Tunisie s'en prend à l'Algérie».

APS

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APS