Adhésion à l'UE : Kiev dénonce un traitement de seconde zone par certaines capitales

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19/05/2022 - 10:00

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dénoncé jeudi un « traitement de seconde zone de  la part de certaines capitales »  au sujet de la candidature ukrainienne pour adhérer à l'Union européenne.

«L'ambiguïté stratégique sur la perspective européenne de l'Ukraine pratiquée par certaines capitales de l'UE au cours des dernières années a échoué et doit cesser », a-t-il affirmé sur Twitter, évoquant un « traitement de  seconde zone qui blesse les Ukrainiens».

Le chancelier allemand Olaf Scholz avait affirmé quelques minutes plus tôt  qu'il n'était pas favorable à l'octroi à l'Ukraine d'un raccourci en vue  d'une adhésion à l'UE.

«Le fait qu'il n'y ait pas de raccourci sur la voie de l'adhésion à l'UE  (de l'Ukraine) est un impératif d'équité envers les six pays des Balkans occidentaux »  qui souhaitent de longue date rejoindre le bloc européen, a souligné M. Scholz lors d'un discours devant les députés du Bundestag.

Le président français « Emmanuel Macron a raison de souligner que le processus d'adhésion n'est pas une affaire de quelques mois ou de quelques années », a-t-il ajouté.

Dans son intervention à l'occasion du jour de l'Europe, le 9 mai, M. Macron avait souligné que l'Ukraine, envahie par la Russie, était déjà « membre de cœur de notre union ».

Mais le processus d'adhésion à l'UE, à laquelle aspire Kiev, «prendrait plusieurs années, en vérité plusieurs décennies », avait-il estimé, tout en proposant, en parallèle, la création d'une « organisation européenne nouvelle ».

Un point de vue qui avait surpris Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky rappelant dans un échange avec des étudiants français mercredi dernier  qu' «on ne peut nous garder à distance».

« C'est comme une table où toute la famille est réunie, et on t'a invité,  mais on ne t'a pas mis de chaise. Je pense que c'est injuste », avait-il lancé.