Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mercredi pour une séance d'information publique, suivie de consultations à huis clos, sur la situation en République centrafricaine (RCA).
La Représentante spéciale pour la RCA et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Valentine Rugwabiza, présentera le dernier rapport du Secrétaire général sur la Mission publié le 16 juin et couvre les développements depuis le rapport du Secrétaire général du 16 février.
Ce sera le premier exposé de Mme Rugwabiza au Conseil depuis sa nomination le 24 février. Un représentant de la société civile de la RCA devrait également faire un briefing. Lors de la réunion, les membres du Conseil seront intéressés de connaître les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la feuille de route adoptée par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) en appui à l'Accord politique de 2019 pour la paix et la réconciliation en RCA.
Depuis qu'elle a pris ses fonctions en avril, Mme Rugwabiza a pris des mesures pour redynamiser la piste politique. Elle fournira également des mises à jour sur le dialogue républicain convoqué par le gouvernement centrafricain du 22 au 27 mars. Le rapport du Secrétaire général indique que le dialogue a été caractérisé par des tensions politiques accrues en raison de la décision de plusieurs partis d'opposition et groupes de la société civile de se retirer du dialogue en raison de plusieurs préoccupations, notamment l'exclusion des groupes armés du processus. L'autre point litigieux du dialogue républicain était une proposition de révision de la Constitution pour lever la limite de deux mandats du président, ce que les représentants de l'opposition et de la société civile ont rejeté.
Pour la première fois depuis des décennies, des élections locales devaient se tenir en RCA en septembre. Cependant, les contraintes de financement et les retards dans l'adoption de la législation pertinente sur les frontières administratives ont forcé leur report à 2023, selon le rapport du Secrétaire général. A cet égard, les membres du Conseil peuvent soutenir l'appel lancé par le Secrétaire général dans son rapport en faveur d'une assistance financière et technique pour faciliter la tenue d'élections locales l'année prochaine.
Concernant la situation sécuritaire dans le pays, elle reste instable en raison des activités des groupes armés. La MINUSCA a enregistré 374 violations de l'accord politique au cours de la période couverte par le rapport du Secrétaire général, une diminution par rapport aux 396 violations enregistrées au cours de la période précédente. La plupart de ces violations ont été commises par un groupe armé connu sous le nom d' Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). En juillet, le Conseil devrait étendre le régime de sanctions de la RCA et renouveler le mandat du Groupe d'experts soutenant le Comité des sanctions 2127 de la RCA.