Malgré la disponibilité de 13 millions de doses, les Algériens se montrent encore réticents vis-à-vis de la vaccination. Si le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, n’est pas favorable à instaurer l’obligation vaccinale, d’autres professionnels du domaine, comme le montre ce reportage de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, appellent à changer de stratégie pour mener à bien la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Algérie.
« Nous ne voulons pas forcer les gens à se faire vacciner », affirme le ministre de la Santé, qui en appelle à la conscience collective. Abderrahmane Benbouzid préfère que la population algérienne prenne conscience et fasse volontairement le vaccin. « Mais dans le cas où les choses seraient dans une situation fâcheuse, pourquoi ne pas imposer le pass vaccinal », suggère le premier responsable du département de la Santé.
Le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef de service cardiologie au CHU Nafissa Hamoud, à Alger, s'insurge contre ceux qui refusent la vaccination anti Covid-19. « Il faut être agressif quant à la vaccination », exhorte le spécialiste qui relève que la vaccination est déjà obligatoire pour les nourrissons. « Maintenant que nous sommes face à une pandémie, nous hésitons à dire que le choix revient au citoyen », regrette-t-il, ajoutant « qu’il faut avoir la responsabilité d’imposer le vaccin.» Le cardiologue rappelle que les objectifs du secteur sanitaire pour vaincre la pandémie de la Covid-19 ne sont pas encore réalisés.
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