L’effroyable bilan des accidents de la route doit interpeller tout le monde, déclare, ce mardi, le Commissaire-divisionnaire Rachid Ghazli, Sous directeur de la sécurité routière à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui a salué les instructions du Président de la République pourtant sur le durcissement de la loi afin de lutter contre le terrorisme routier.
Conformément aux instructions du président de la République qui avait insisté lors du dernier Conseil des ministres sur la « nécessité d'appliquer les peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du Code la route, une infraction qualifiée de crime », un texte de lois est « déjà finalisé avec la contribution de tous les départements, dont la DGSN et qui sera bientôt promulgué », révèle le commissaire divisionnaire lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Radio Chaine 3.
« Il est temps d’appliquer des mesures coercitives pour lutter contre ce fléau qui tue notre jeunesse », insiste le sous directeur de la sécurité routière. Rien que durant les 7 derniers mois de l’année en cours, les services de la DGSN ont enregistré 13 800 accidents de circulation sur le territoire national et qui ont causé la mort de 1 992 personnes dont la plupart sont des jeunes de 15 à 30 ans, indique-t-il.
Au niveau urbain, le bilan est aussi macabre, signale M. Ghazli. En dépit du recule du nombre d’accidents de la route, le nombre de décès a augmenté de 7%, précise-t-il. « Quelque soit le taux sur la baisse des accidents, quelque soit le taux sur la baisse du nombre de blessé, on dit toujours qu’on a échoué en tant que société sur le plan de la prise en charge de la sécurité routière, tant que le nombre de décès reste important », regrette-t-il en saluant, toutefois, les efforts consentis par les différents services de sécurité qui veillent au respect du code de la route.
« Les bilans émis par la sûreté nationale sont positifs en matière de circulation routière, parce que des fois on est seul sur le terrain », dit l’invité de la Chaine 3 qui pour étayer son propos avance les chiffres en hausse du nombre de patrouilles pédestres (+5,29%), de patrouilles motorisées (6,89%), d’opération radar (+27,54%). Le renforcement de ce dispositif de contrôle s’est d’ailleurs soldé, selon l’intervenant, par une hausse des amendes et des pénalités. « La hausse est de 47% pour les infractions de coordination, de 40% pour les mises en fourrière et de 15% pour les amendes forfaitaires ».
Ces efforts fournis par les différents services de sécurité ne peuvent à eux seuls lutter efficacement contre le terrorisme routier. M. Ghazli appelle, à ce propos, à l’implication de tous les départements et de toutes les institutions à commencer par la cellule familiale, l’école et la recherche scientifique pour réduire le nombre des victimes de la route.