Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a procédé mardi, au siège des Nations Unies à New York, au lancement de la campagne de promotion de la candidature de l'Algérie à un siège non permanent au Conseil de sécurité pour la période qui s’étend de 2024 à 2025, lors des élections qui se tiendront dans le cadre de la 77ème session de l'Assemblée générale en juin 2023.
Lors du lancement de cette campagne qui intervient dans le cadre de sa participation au segment de haut niveau de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, du 20 au 26 septembre 2022, le chef de la diplomatie algérienne était accompagné par le Représentant permanent auprès des Nations Unies, Nadir Larbaoui et l’ensemble des membres de la délégation algérienne. A cette occasion, des panneaux exhibant la candidature algérienne au Conseil de sécurité ainsi que celle de membre du Conseil des droits de l’homme ont été déployés dans l’enceinte de l’ONU.
De même qu’une brochure mettant en exerce les orientations du président de la République,M. Abdelmadjid Tebboune en matière de politique étrangère ainsi que les principales dates marquant l’histoire de la diplomatie algérienne ont été distribués aux délégations participant aux travaux de la session en cours de l’Assemblée générale.
Le ministre a souligné, lors de ses interactions avec ses homologues et les milieux diplomatiques et médiatiques présents aux Nations Unies, que le prochain mandat au Conseil de sécurité constituera pour notre pays, une occasion renouvelée de réaffirmer ses principes et de partager sa vision sur les questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil de sécurité dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales.
Il a, à ce titre, indiqué que les enjeux de paix et de sécurité dans toutes les régions du monde nécessitent, plus que jamais, une action internationale coordonnée dont l'objectif premier est d’assurer une paix internationale durable. Un objectif pour lequel le Conseil de sécurité, garant du maintien de la paix et la sécurité internationales, au titre de la Charte de l'ONU est appelé à jouer un rôle déterminant, a-t-il expliqué.
Abordant les grands axes des priorités de l'Algérie qui ambitionne d'apporter sa contribution à l'action du Conseil de sécurité, le ministre a notamment souligné l’impératif de focaliser les efforts sur le renforcement de la paix et la sécurité internationales, la promotion des principes et valeurs du non alignement et d’un Multilatéralisme revigoré et le renforcement des partenariats ainsi que la poursuite de la lutte antiterroriste et contre le crime international organisé. Ce sont là, a-t-il fait observer, les grandes lignes des principales priorités de l'Algérie au Conseil de sécurité.
Notre pays, de par son rôle pivot dans sa région, ne manquera pas d’apporter une valeur ajoutée aux travaux du Conseil de sécurité, notamment en partageant ses vues de première main sur les défis en profonde évolution auxquels sont confrontés son voisinage immédiat, ainsi que la région du Sahel et sur le continent africain, et de promouvoir des approches coordonnées et intégrées assurant l'adhésion et l'appropriation des pays de la région.
M .Lamamra plaide pour une approche orientée vers l’action et prenant en compte les besoins des pays en développement
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ramtane Lamamra a pris part au siège de l’ONU, en marge des travaux du segment de haut niveau de la 77ème session de l’Assemblée Générale, à la réunion ministérielle du Groupe des amis de l'Initiative Mondiale pour le Développement, à l’invitation de son homologue chinois, M. Wang Yi.
Cette initiative, lancée par le Président chinois en septembre 2021 dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, vise principalement à renforcer la mobilisation de la communauté internationale pour l’accélération de la mise en œuvre de l’Agenda des Nations Unies en matière de développement. L’Algérie, rappelle-t-on, a été parmi les premiers pays à rejoindre ce groupe qui comprend aujourd’hui une soixantaine d’Etats membres.
A l’occasion de cette réunion, M. Lamamra a affirmé que dans le contexte actuel des relations internationales marqué par la montée des tensions géopolitiques et l’aggravation des répercussions socio-économiques de la pandémie de la Covid-19, il est crucial pour les Etats membres de l’ONU d’œuvrer collectivement au renforcement de la coopération internationale pour accélérer la concrétisation des objectifs du développement durable. Il a, dans cet esprit, appelé à l’adoption d’une approche orientée vers l’action et mettant particulièrement l’accent sur les pays en développement touchés par la crise alimentaire.
Déclinant les contours de cette nouvelle approche et énumérant les pré-requis de sa mise en œuvre, M. Lamamra a souligné l’impératif de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en oeuvre de l’agenda 2030 dont les besoins sont actuellement estimés à plus 2,5 milliards de dollars, en préconisant de renforcer la lutte contre les flux financiers illicites, la corruption et le blanchiment d’argent. Il a, en outre, mis en exergue l’apport des technologies numériques dans la stimulation du commerce et de l’investissement.
M. Lamamra a conclu son intervention en réitérant la conviction de l’Algérie quant à la nécessité de mettre en place une nouvelle architecture internationale pour une coopération plus effective en matière de développement, basée sur l’égalité souveraine des Etats et prenant pleinement en compte les préoccupations des pays en développement.