En dépit de son attractivité remarquable, le régime fiscal algérien nécessite une réforme générale profonde, tant sur le plan législatif que matériel. C’est ce que recommande Sellami Boubekeur, Expert en fiscalité, président de l’Association générale des Conseillers fiscaux algériens.
Reçu, ce jeudi matin, dans l’Invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Sellami Boubekeur explique que la réforme du régime fiscal peut épargner à l’État de nombreux déficits budgétaires. « Toute fuite en matière de fiscalité pourrait être à l’origine du déficit budgétaire qui est à l’ordre de 4 mille 6 cents milliards de dinars », prévient-il.
Si l’administration fiscale est chargée de recouvrer tous les impôts nécessaires pour le budget de l’état, poursuit l’expert, il faut la doter des moyens indispensables pour accomplir ses missions. « Simplifier le régime fiscal, vérifier ses textes, éliminer les vides juridiques », insiste-t-il, précisant que « si nous arrivons à éliminer les vides juridiques, nous pourrons fermer la portes des interprétations et des lectures de chaque responsable. »
Autre recommandation de M. Boubekeur, la numérisation. « La numérisation peut résoudre beaucoup de problèmes, pour l’administration fiscale, comme pour le trésor publique et les contribuables », souligne-t-il, avant d’ajouter que ce moyen peut aussi « permettre à l’administration fiscale les moyens de contrôler l’impôt, de connaître les contribuables, de leur permettre de payer leurs impôts dans de bonnes conditions. »
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