Ali Daoudi : il est nécessaire de mettre en place une politique audacieuse d’investissement agricole 

02/10/2022 - 13:15

L’agro-économiste, Ali Daoudi, estime que le développement de l’agriculture « a besoin aujourd’hui d’être appuyé par une politique publique forte qui mobilise beaucoup de moyens ».

Invité, ce dimanche, à l'émission L'invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci, précise que « pour se mettre à niveau, il est nécessaire, de mon point de vu, de mettre en place une politique audacieuse d’investissement dans le secteur agricole ».

Plus explicite, l’invité indique que « le secteur de l’agriculture a besoin d’un grand coup de pousse pour améliorer ses performances productives si on veut atteindre les rendements escomptés » en précisant qu’ «il y a une nécessité recourir à un meilleur matériel agricole ».

M. Ali Daoudi a saisi l'occasion pour appeler à augmenter le budget consacré au développement de l’agriculture et à l’utiliser plus efficacement, à travers une stratégie claire et des instruments régulièrement évalués dont l’élaboration implique nécessairement les agriculteurs.

Pour ce spécialiste, impliquer les acteurs du monde agricole dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur permettra, en outre, de les intégrer dans la sphère formelle de l’économie et d’améliorer les rendements.

L’invité de la Chaine 3, indique que les céréales et le blé sont au cœur de la sécurité alimentaire, et c’est pour cela que l’Etat doit mettre le paquet pour garantir une production suffisante qui couvre au moins 60% à 78% de nos besoins et aller au-delà, quitte à produire parfois à des coups qui dépassent le prix du marché. C’est comme ça qu’on parviendra à « garantir la sécurité alimentaire de notre pays ».

Enchaînant dans le même ordre d’idées, il estime que la sécurité alimentaire ne doit pas être basée uniquement sur la production de l’année, mais il faudrait qu’il y ait une politique de stockage qui garantisse l’approvisionnement du marché sur plusieurs périodes. « Ceci dit, ça ne nous empêche pas de recourir au marché mondial pour approvisionner les stocks lorsque les prix sont favorables », conclut-il.