L’économie algérienne a enregistré récemment une évolution positive de plusieurs indicateurs avec un retour de la courbe de croissance sur sa trajectoire ascendante malgré les différentes crises et l'inflation mondiales, a indiqué le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, à Washington DC, selon un communiqué du ministère.
Le ministre des Finances a fait part de cette déclaration lors de son entretien avec le président du Groupe de la Banque mondiale (BM), Davis Malpass, en marge de sa participation aux travaux des Assemblées Annuelles des institutions de Bretton Woods, qui se tiennent à Washington DC du 12 au 17 octobre en cours.
Lors de son entretien avec le président du Groupe de la BM, M. Kassali a souligné que "l’économie algérienne a enregistré récemment une évolution positive de plusieurs indicateurs avec un retour de la courbe de croissance sur sa trajectoire ascendante et ce, malgré les répercussions de la période difficile de la crise sanitaire et des bouleversements géostratégiques ayant conduit à la perturbation des chaînes d’approvisionnement et à l’inflation", rapporte le communiqué.
Les échanges ont porté sur l’état et les perspectives d’évolution de l’économie algérienne, notamment au regard des crises sanitaire et alimentaire et des pressions inflationnistes que connaît le monde actuellement, précise la même source.
A ce titre, le ministre des Finances a indiqué que "le gouvernement algérien s’est engagé à consolider et accroître le pouvoir d’achat des citoyens et contenir l’inflation dans des proportions raisonnables".
Par rapport à la crise énergétique mondiale, il a rappelé que "l’Algérie a toujours été un partenaire et fournisseur fiable d’énergie", précisant que des efforts ont été déployés récemment en vue d’augmenter les capacités de production et d’exportation des hydrocarbures afin de contribuer à atténuer l’impact de la crise énergétique dans le monde.
Résilience de l'économie algérienne face aux chocs externes
De son côté, le Président du Groupe de la Banque Mondiale a affiché son appréciation quant à la résilience de l’économie algérienne face aux chocs externes.
Il a, à ce titre, réitéré la disponibilité de son institution à accompagner l'Algérie dans ses efforts de développement et de diversification économique.
M. Kassali a aussi rencontré d'autres responsables de la BM, avec lesquels il a passé en revue l’état et les perspectives de coopération entre l’Algérie et cette institution internationale.
Les représentants de la BM ont exprimé leurs satisfactions quant à la qualité de la relation de coopération avec l’Algérie, et réitéré la volonté des institutions du Groupe de la BM à apporter l’appui nécessaire à l'Algérie dans ses efforts de réformes et de modernisation économique.
En marge de ces Assemblées Annuelles, M. Kassali a également rencontré le directeur du Département Moyen-Orient et Asie Centrale au FMI, Jihad Azour, avec lequel il a échangé sur les évolutions récentes de la situation économique en Algérie.
L’entretien a porté sur les actions d’assistance technique apportée par le FMI, notamment en matière de modernisation de la gestion des finances publiques.
Enfin, le ministre des Finances s’est entretenu avec le président de la Banque Africaine d’Export-Import (Afreximbank), Professeur Benedict Oramah, ainsi qu’avec la présidente de Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), Odile Renaud-Basso, deux institutions auxquelles l’Algérie a adhéré récemment.
Les discussions ont notamment porté sur les pistes potentielles de coopération avec ces deux institutions, précise la même source.
A cet égard, M. Kassali a invité ces deux institutions à mettre leur savoir-faire au service de l’Algérie, afin de l’accompagner dans le processus de diversification de son économie et l’appuyer dans ses efforts de promotion des exportations hors hydrocarbures et de renforcement du secteur privé, notamment les PME", rapporte le communiqué.
Les responsables des deux institutions ont affiché leur pleine volonté à consolider les liens de coopération avec l'Algérie en apportant leurs appui et expertise dans les domaines dans lesquels elles disposent d’avantages comparatifs avérés, selon le ministère.