Les prix du pétrole ont nettement progressé mercredi, malgré la prochaine ponction de 15 millions de barils supplémentaires dans les réserves stratégiques annoncée par le président Joe Biden, qui vise pourtant à faire baisser les cours.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 2,64%, pour clôturer à 92,41 dollars.
Celui du West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, a pris 3,29% à 85,55 dollars.
Joe Biden a annoncé mercredi la libération, en décembre, de 15 millions de barils de brut supplémentaires tirés des réserves stratégiques, qui correspondent à la dernière tranche du programme de 180 millions de barils annoncé au printemps.
"J'ai dit à mon équipe de se tenir prête à effectuer de nouveaux tirages dans les mois à venir, si nécessaire", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse.
Depuis début septembre 2021, le gouvernement américain a puisé quelque 216 millions de barils dans ces réserves (SPR), qui ont ainsi diminué de plus d'un tiers et se situent à leur plus bas niveau depuis juin 1984.
Mais alors que l'opération vise à calmer les prix de l'or noir, les cours, déjà en hausse avant l'allocution de Joe Biden, ont bondi.
"Le discours du président Biden a eu l'effet contraire" de celui désiré, a observé Phil Flynn, de Price Futures Group. Mais, pour lui, la réaction des opérateurs n'était pas liée aux fameux barils.
"Le marché est soulagé parce qu'il n'y a pas eu de suspension des exportations" ordonnée par le président américain, un scénario que n'excluaient pas les traders.
Une suspension ou une limitation des exportations aurait privé le pétrole américain d'une partie de ses débouchés et ainsi fait chuter le prix du WTI.