L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) compte lancer, début 2026, un nouvel appel d'offres pour l'exploration d'hydrocarbures, suite au succès de l'appel à concurrence international «Algeria Bid Round 2024», a annoncé, samedi à Alger, le ministre d'État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, M. Mohamed Arkab, soulignant la volonté de l'Algérie de concrétiser des projets prometteurs pour renforcer l'attractivité du secteur, contribuer à la diversification de l'économie et soutenir le développement.
Lors d'une audition devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Mohammed Ben Hachem, dans le cadre de l'examen des dispositions du projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2026, M. Arkab a précisé que l'appel d'offres qui sera lancé s'inscrit dans le cadre du renforcement des partenariats étrangers dans les domaines de l'exploration et de la valorisation des ressources nationales en hydrocarbures, et ce, suite au succès de l'appel à concurrence international «Algeria Bid Round 2024», le premier au titre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui a abouti à la signature de cinq (5) contrats avec de grandes compagnies.
Après avoir salué le nouveau climat d'investissement, soutenu par «un cadre réglementaire moderne et flexible», le ministre a affirmé que le secteur s'attelle, à moyen terme, à la réalisation de plusieurs projets dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance économique décidé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en vue d'augmenter les réserves nationales d'hydrocarbures et de renforcer les capacités de production, à travers le développement des activités des hydrocarbures et des mines, permettant ainsi la création d'emplois et la diversification de l'économie nationale.
Il a, par ailleurs, souligné l'importance capitale du raffinage dans l'augmentation du taux de conversion de la production primaire des hydrocarbures à 50 % à moyen terme, contre 32 % actuellement, précisant que plusieurs nouveaux projets avaient été lancés, avec la recherche de partenaires pour la finalisation de certains projets, dont la réalisation de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, d'une capacité de production de cinq (5) millions de tonnes/an, le lancement de la construction d'une unité de craquage du fuel à Skikda et le projet de conversion du naphta à Arzew pour la production de carburants.
Évoquant le domaine de la pétrochimie, M. Arkab a passé en revue les projets que Sonatrach s'emploie à concrétiser, dont deux complexes de production de polypropylène à Arzew et en Turquie, et un complexe de production d'alkylbenzène linéaire à Skikda, destiné à l'industrie des détergents. «Le taux d'avancement global de ces projets a atteint près de 40 %», a-t-il dit.
Concernant le secteur minier, le ministre a indiqué que les efforts étaient axés sur la concrétisation de grands projets contribuant à la diversification de l'économie nationale, à la réduction de la facture d'importation et à l'augmentation des exportations, notamment le projet de mine de fer de Gara Djebilet à Tindouf, le projet intégré de phosphate dans les wilayas de Tébessa et de Souk Ahras, et le projet de zinc-plomb d'Oued Amizour-Tala Hamza (Béjaïa), en cours de réalisation conformément aux programmes établis et en coopération avec des partenaires étrangers.
À cela s'ajoutent les nouvelles usines qui devraient prochainement entrer en phase de production et de développement, notamment celles dédiées à la dolomie, à la barytine et à la diatomite, visant non seulement à satisfaire la demande locale, mais aussi à soutenir le programme national de recherche et d'exploration, qui comprend 26 projets répartis sur 17 wilayas, avec pour objectif l'extension de la carte géologique nationale et l'augmentation des réserves, a poursuivi le ministre.
Et de souligner, à ce propos, que la production de fer, de carbonate de calcium, de barytine, de dolomite, de feldspaths et de graviers a connu une hausse grâce aux nouvelles usines d'El Khroub (Constantine), d'Oggaz (Mascara), d'Aïn Barbar (Annaba) et de Hammam Boughrara (Tlemcen).
Hausse de la consommation locale des produits pétroliers à environ 15 millions de tonnes
Ces niveaux de production ont permis de couvrir la demande locale et d'exporter l'excédent, selon M. Arkab, qui a révélé «l'exportation, au cours du premier semestre, d'environ 900.000 tonnes de phosphate pour plus de 80 millions de dollars, contribuant ainsi à la diversification des exportations du pays hors hydrocarbures».
Dans le cadre des engagements de l'Algérie en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le ministre a souligné la poursuite des efforts de réduction de l'empreinte carbone dans le secteur de l'aviation, évoquant le lancement d'une étude visant à développer la production locale d'un carburant durable d'aviation selon les normes internationales.
Le ministre a également relevé «la stabilité de la production commercialisée d'hydrocarbures à fin septembre dernier, comparativement à la même période de 2024, s'établissant autour de 128 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), soutenue par la hausse de la production du pétrole brut».
Parallèlement, la consommation locale des produits pétroliers a enregistré «une hausse depuis le début de l'année en cours, par rapport à la même période de 2024, atteignant près de 15 millions de tonnes, avec une augmentation de la consommation de diesel, d'essence et de gaz de pétrole liquéfié (GPL)».
Selon le ministre, le nombre de travailleurs dans le secteur a atteint environ 200.000 à la fin du premier semestre de 2025, soit une hausse de 9.000 emplois directs par rapport à la même période de 2024.
Évoquant le budget du secteur dans le cadre du PLF 2026, M. Arkab a précisé qu'il comprend une fiscalité pétrolière estimée à 2.698 milliards DA, calculée sur la base d'un prix de référence du pétrole à 60 dollars/baril.
Le budget global du secteur est estimé à environ 129 milliards DA, dont 62,8 milliards DA destinés au secteur minier pour le raccordement en électricité et en gaz du projet Gara Djebilet-Tindouf-Béchar, et 63,2 milliards DA destinés au programme de soutien au dessalement de l'eau de mer.
APS
Radio Algérienne











