Chaque année l’Algérie enregistre des « départs massifs » de ses médecins vers l’étranger. C’est « une véritable saignée pour le système de santé et pour tout le pays », regrette, ce jeudi, le Professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, et directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger.
« Rien que durant l’année 2022, nous avons recensé le départ de 80 hospitalo-universitaires entre radiologues, ophtalmologues, dermatologues, urologues et réanimateurs », révèle le professeur qui s’exprimait dans l’émission L’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne. Une véritable perte pour le pays, déplore-t-il en notant que le comble est que l’Algérie transfère des malades à l’étranger pour se faire soigner par ces compétences qu’elle a elle-même formées.
Le représentant des professeurs chercheurs plaide en faveur d’une réelle prise en charge des préoccupations de la corporation. « Il est temps de revoir le suivi des carrières et la formation de ce corps », insiste-t-il, en annonçant que des négociations sur le statut des hospitalo-universitaires ont été ouvertes, lundi dernier, avec le ministère de la Santé, pour améliorer les rétributions et l’organisation du travail.