Radio Algérienne
Le recours au dessalement d’eau de mer et la création de l’agence nationale, décidée par le Conseil des ministres, est une « solution rassurante », estime, ce mardi, le membre du haut Conseil scientifique et professeur à l’Ecole supérieur d’agronomie, M. Brahim Mouhouche, pour qui « le manque d’eau n’est pas passager, parce que l’Algérie se retrouve dans la zone la plus sèche au monde ».
Intervenant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, le Pr Mouhouche cite l’exemple de l’Arabie Saoudite qui a réussi grâce à cette technique à assurer sa sécurité hydrique. Il affirme, à ce propos, que l’Algérie peut bien réussir dans cette démarche d'autant qu'elle dispose déjà d’une expérience non négligeable.
« Y a 15 ans de cela, on ne savait même pas ce que c’est une dessalisation et aujourd’hui, dit-il, 17%, soit 6 millions, d’algériens bénéficient de l’eau qui provienne des stations de dessalement, grâce à une production de 2,6 millions de M3 par jour ». Avec la mise en service des nouvelles stations annoncées par les pouvoirs publics, l'alimentation en eau potable sera assurée à hauteur de 70% par les eaux dessalées, indique-t-il en insistant, toutefois, sur la nécessité de préserver cette ressource et de la consacrer, exclusivement, à l’alimentation en eau potable du fait de la cherté de l’entretien des stations de dessalement.
La consommation en eau potable (AEP) représente seulement 0,7%, tandis que les secteurs industriel et agricole consomment près de 85% de cette ressource, précise le professeur en appelant à l’utilisation des ressources sousterraines pour l’irrigation.
