La Tanzanie partage la position de l’Algérie par rapport à son rejet de la nomination de l’entité sioniste comme observateur au sein de l’Union africaine, a indiqué dimanche l'ambassadeur de Tanzanie en Algérie, Jacob Gideon Kingu.
"La position de la Tanzanie est très claire à ce sujet: elle défend l’idée qu’Israël ne peut pas superviser les affaires africaines", a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse animée à l’occasion de la préparation des festivités de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Tanzanie continentale (faisant partie de la République-Unie de Tanzanie), le 9 décembre prochain. M. Kingu n’a pas manqué de souligner que les positions algériennes et tanzaniennes "ont des points communs". "Les nations africaines sont capables de superviser seules les affaires africaines et l’union africaine", a-t-il soutenu. "Il n’y pas d’autres options que de laisser l’Afrique décider toute seule", a-t-il ajouté, rappelant que "la Tanzanie et l’Algérie ont joué un grand rôle dans l’indépendance de plusieurs pays du Sud du continent africain".
Les deux pays ont de "bonnes" relations politiques, diplomatiques et, à présent, les deux nations œuvrent à renforcer la diplomatie économique, mais aussi leur coopération dans le domaine de la défense, avec la nomination d’un attaché militaire au sein de l’ambassade de Tanzanie en Algérie", a encore souligné M. Kingu.
La présidente de la République-Unie de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a décidé de célébrer de manière particulière le 60e anniversaire de l’indépendance de la Tanzanie continentale en organisant une semaine de festivités dans son pays mais aussi là l’étranger, "afin de promouvoir cette destination", a indiqué M. Kingu.
Ainsi, l’ambassade de la République-Unie de Tanzanie en Algérie organisera, à cette occasion, une exposition, qui s’étalera du 4 au 8 décembre prochain au théâtre national Mahieddine Bachtarzi, à Alger, avec pour slogan "Connaître la Tanzanie".
Cette manifestation permettra, selon le diplomate, de présenter les atouts de la Tanzanie en matière d’agriculture, d’industrie, d’économie, de tourisme et de culture. Ce sera, également, un moyen pour les opérateurs économiques algériens de trouver des opportunités d’exporter vers la Tanzanie, a poursuivi M. Kingu.