Radio Algérienne
Un colloque scientifique international sur les « Soixante ans de Radio en Algérie, enjeux et défis » se tient ces 23 et 24 novembre courant à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (ENSJSI) à Alger.
Une rencontre hautement symbolique en cette année célébrant les soixante ans d’indépendance et évoquant l’histoire extraordinaire et le combat singulier de la « Radio secrète », ancêtre de la contemporaine Radio Algérienne, et qui a porté haut et fort la voix de la Révolution algérienne pour la libération nationale.
Participant à cette rencontre, aux côtés de plusieurs de ses congénères et frères d’armes, le moudjahid et membre du Conseil de la Nation, M. Dahou Ould Kablia, membre fondateur de la Radio secrète et membre du MALG (Ministère de l’armement et des liaisons générales) est revenu sur les circonstances de la création de ce média, alors à l’état rudimentaire mais ô combien décisif, soulignant que «sa première diffusion a eu un écho favorable auprès du peuple algérien et des dirigeants de la révolution, en ce qu'elle avait constitué une action honorable ayant donné une crédibilité au discours du Front de libération nationale qui a réussi à s'adresser directement au peuple».
Les interventions des participants à cet événement de deux jours ont aussi porté sur la dynamique permanente de la radio nationale, partant de la création de la radio secrète le 16 décembre 1956, puis de «la Voix de l'Algérie libre et combattante», jusqu'au recouvrement de la souveraineté sur la radio et la télévision, et enfin la période actuelle marquée par la numérisation de la scène médiatique algérienne.
L'ennemi français «a été surpris par cette radio et adopté une politique de brouillage pour la détruire, en cherchant les points de transmission», ont-ils souligné. Dans l'objectif de faire taire la voix de la radio secrète, les autorités coloniales ont «tenté de s'infiltrer pour détruire la station à l'aide de bombes mais sans succès».
De son côté, le directeur de l'ENSJSI, Pr Abdesslam Benzaoui, a affirmé qu'il s'agit, par l'organisation de ce colloque, de «transmettre un message à la postérité qui fait face à d'importants enjeux dans le champ des médias et de la communication, et qui doit se rappeler que les acquis d'aujourd'hui ont été réalisés grâce à la guerre de libération algérienne».
Le directeur général de la Radio nationale, Mohamed Baghali, a souligné que la radio secrète, lancée le 16 décembre 1956, était l'ancêtre de la radio algérienne, «ce qui nous met devant une plus grande responsabilité envers le pays et la préservation de sa sécurité, sa stabilité, son unité et sa cohésion sociale».
Le colonel Merah Mustapha, de la direction de l'information et de la communication de l'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a évoqué la communication au sein de l'ANP à travers les médias radiophoniques comme cas, soulignant que le génie des hommes de la révolution était unique, et le grand intérêt accordé à l'information et à la communication en est une autre preuve.
Signature d'une convention de partenariat entre la Radio Algérienne et l'ENSJSI
A cette occasion, une convention de partenariat a été signée entre l'ENSJSI et l'Entreprise de la Radio Algérienne visant à ouvrir les portes de la formation et de l'échange d'expériences dans le but de permettre aux générations futures d'aborder la scène médiatique de manière plus professionnelle.
Le studio de la Radio de l'Ecole destiné aux étudiants a été également inauguré officiellement.
