Benabderrahmane souligne depuis Dakar l'importance d'accélérer l'intégration africaine pour relever les défis de développement

Premier Ministre Benabderrahmane
02/02/2023 - 18:49

Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a exprimé jeudi depuis Dakar où il participe en sa qualité de représentant du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du 2e Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, la conviction de l'Algérie quant à l'importance d'accélérer l'intégration africaine face aux défis du développement et de mettre fin à la marginalisation du continent dans le processus de mondialisation.

Après avoir transmis les vœux du Président Tebboune pour le succès des travaux du Sommet, le Premier ministre a exprimé dans son allocution la «conviction inébranlable de l'Algérie de la nécessité d'accélérer l'intégration régionale de notre continent, comme seul moyen permettant de faire face aux défis de développement et de mettre fin à la marginalisation de l'Afrique dans le processus de la mondialisation».

Cette conviction, a-t-il dit, a amené l'Algérie à placer au centre des priorités de son action africaine, «l'importance de la concrétisation du  programme de développement des infrastructures en Afrique, dans la mesure où il vise la complémentarité et l'intégration régionales, et constitue, partant, un catalyseur pour la croissance économique durable et globale».

A l'instar du premier Sommet de Dakar en 2014, ce rendez-vous confirme «notre prise de conscience commune du rôle crucial des infrastructures dans le processus du développement économique de l'Afrique, ce qui en fait une véritable opportunité pour examiner les voies et moyens à même d'accélérer la cadence de réalisation des projets pionniers inscrits dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)», a rappelé le Premier ministre.

«Si l'entrée en vigueur de la ZLECAf représente l'aboutissement d'un long parcours visant à encourager le commerce intra-régional, à créer des opportunités d'emploi et à améliorer le quotidien des citoyens africains, elle nous met également devant l'obligation d'intensifier nos efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme de développement des infrastructures», a ajouté M. Benabderrahmane.

Les analyses comparatives avec d'autres régions du globe font ressortir une faible moyenne du volume des échanges interafricains, qui ne dépasse pas 16%, contre 60% en Europe et en Asie, «expliqué principalement par un manque d'infrastructures modernes et de qualité dans notre continent», a-t-il indiqué.

L'Algérie a saisi l'occasion de sa participation à Dakar pour confirmer son plein engagement à œuvrer au renforcement des efforts visant à réaliser l'intégration continentale, «ce qui explique la nature intégratrice de ses infrastructures nationales, en ce sens que l'Algérie avait lancé, au lendemain de l'indépendance, un des premiers projets d'intégration dans notre continent avec les pays voisins, à savoir la route transsaharienne de près de 10.000 km, avec un axe principal vers le Nigeria en passant par le Niger et des liaisons reliant l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad», a expliqué le Premier ministre.

Un tel projet avait constitué, depuis, un accélérateur et un motif fort pour réaliser l'intégration économique, car donnant sur trois régions africaines (le nord, l'ouest et le centre), a-t-il rappelé.

Par ailleurs, l'Algérie s'est engagée avec la Mauritanie à «mettre en place les dispositions juridiques, procédurales et institutionnelles pour la réalisation d'une route reliant la ville algérienne de Tindouf à Zouérate en Mauritanie, sur une distance de près de 800 km, permettant ainsi à l'Algérie de s'ouvrir sur l'Afrique de l'Ouest», d'autant plus que la Mauritanie et le Sénégal ont lancé en novembre 2022, sous la supervision des deux présidents, respectivement MM. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani et Macky Sall, les travaux de construction du pont «Rosso» reliant les deux pays, a souligné le Premier ministre.

L'Algérie attachée à la concrétisation du gazoduc Alger-Lagos

S'ajoute à ces infrastructures, le réseau de fibre optique Transsaharien, d'une longueur de 4500 km, devant relier l'Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, et qui devrait contribuer au développement de l'économie digitale, comblera le fossé numérique dans la région, et réaliser un saut qualitatif dans divers domaines.

Il a affirmé, par l'occasion, «l'attachement de l'Algérie à réaliser le gazoduc Lagos-Alger, en s'attelant avec le Niger et le Nigéria à en assurer le suivi pour accélérer sa réalisation».

M. Benabderrahmane a réitéré, par ailleurs, la pleine adhésion de l'Algérie aux efforts communs visant la réalisation de l'intégration continentale et le développement des infrastructures en Afrique, affirmant que «la mise en œuvre des projets d'infrastructures en Afrique est basée sur un concept commun et intégrateur pour les projets nationaux, ainsi qu'une coordination constante dans le cadre des principes de solidarité et d'unité imposés par notre engagement collectif à la réalisation d'une Afrique forte, résiliente et prospère au service de nos efforts internationaux».

Par ailleurs, le Premier ministre a expliqué que l'instauration des cadres d'une coopération mutuellement bénéfique entre l'Afrique et ses partenaires était de nature à contribuer à la conceptualisation de procédures et d'initiatives renforçant la capacité à mobiliser les ressources financières à travers les contributions des entreprises financières régionales et internationales, des partenaires de développement, mais aussi du secteur privé, ce qui aura, inévitablement, un impact positif sur le rythme de réalisation des infrastructures en Afrique.

«En outre, la promotion de partenariats entre les secteurs public et privé avec l'augmentation de la contribution du secteur privé, représente également une voie prometteuse, eu égard à la capacité de ces partenariats à alléger la pression sur les budgets des Etats africains et réduire l'endettement excessif tout en bénéficiant des innovations développées par les sociétés privées», ajoute le Premier ministre.

APS

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