Sahara occidental : la France doit "reconsidérer" son soutien à l'occupant marocain     

sidati
08/12/2021 - 16:50

La France doit "reconsidérer" sa politique de soutien à l’occupation illégale marocaine au Sahara occidental et inscrire, lors de sa présidence de l'Union européenne (UE) le prochain semestre, la démarche européenne dans la recherche "sérieuse et sincère" d'une solution juste et pacifique au conflit sahraoui, a déclaré mercredi le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati.

"La France, qui présidera l'UE ce prochain semestre, doit à notre humble avis reconsidérer sa politique de soutien à l’occupation illégale marocaine, désastreuse et préjudiciable pour la région du Maghreb et pour les relations de coopération et d'amitié avec celle-ci", a déclaré Mohamed  Sidati lors d'une réunion officielle du Groupe d'études sur le Sahara occidental, tenue à l'Assemblée nationale française (Parlement). 

"Il incombe à la France, à la faveur de cette présidence de l'UE, d'inscrire la démarche européenne dans la recherche sérieuse et sincère d'une solution juste et pacifique au problème du Sahara occidental, conforme au droit international", a souligné le diplomate sahraoui devant le Groupe d'études, présidé par le député Jean-Paul Lecoq.

Au cours de cette réunion consacrée aux développements récents de la situation au Sahara occidental et dans la région et au rôle de la France dans le conflit sahraoui, Mohamed Sidati a tenu à exprimer son "infinie gratitude" à M. Lecoq. 

"Jean-Paul Lecoq s’est déployé sans compter à la tête du Groupe d’études sur le Sahara occidental pour donner un maximum de visibilité à une question de décolonisation limpide dont le parachèvement est toujours contrarié par le Royaume du Maroc", a-t-il dit dans ce contexte.

Et de poursuivre dans le même sens : le Maroc, qui occupe illégalement le territoire et fait subir répression et violences au peuple sahraoui, "est malheureusement soutenu par la France, et nous ne dirons jamais assez que  n'eût été le rôle de l'Etat français, le conflit au Sahara occidental aurait cessé d'exister depuis longtemps".