L'Union africaine (UA) a affirmé dimanche qu'elle n'a "ni autorisé ni invité" une délégation de l'entité sioniste, qui s'était infiltrée au 36e Sommet de l'organisation panafricaine, dont les travaux ont débuté samedi dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.
Une vidéo, diffusée par plusieurs sources samedi, montrait l'expulsion par les agents de sécurité d'une délégation de l'entité sioniste, qui s'était infiltrée aux travaux du sommet de l'UA organisé samedi et dimanche sous le slogan "Accélération de la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)".
En réaction à cet incident, Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA, Mahamat Moussa Faki, a précisé dans un tweet : "L'UA n'a ni autorisé ni invité l'individu en question, qui a été dument expulsé, à assister à l'ouverture de notre sommet".
Et de souligner, dans ce contexte, que le statut de l'entité sioniste au sein de l'UA "fait actuellement l'objet d'un examen par un comité des chefs d'Etat", ajoutant que cette expulsion "sera prise en compte" par ce dernier.
A rappeler que le président de la Commission de l'UA avait pris une décision unilatérale en juillet 2021 concernant l'octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur au sein de l'UA, décision qui s'est heurtée à une forte opposition au sein de l'organisation continentale, notamment par des pays qui soutiennent le droit constant du peuple palestinien à la liberté et à l'indépendance.
De nombreuses parties africaines et arabes ont considéré la démarche de Mahamat Moussa Faki comme une "violation flagrante" de la Charte africaine des droits de l'Homme et des principes et valeurs de l'Union et de son statut, qui défend la lutte contre le racisme, la décolonisation et le droit des peuples à l'autodétermination.
Lors des travaux de la précédente session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, la décision de suspendre l'octroi du statut d'observateur à l'entité sioniste a été adoptée à l'unanimité, avec la formation d'un comité de sept chefs d'Etat, dont l'Algérie, pour soumettre une recommandation au sommet de l'Union sur cette question.