Les potentialités dont dispose l’Algérie dans le domaine des énergies fossiles, mais aussi des énergies renouvelables plaident pour la construction d’un mix énergétique.
M. Yaici Boukhalfa, directeur général de Green Energy cluster Algeria et expert en énergies renouvelables, estime que cela permettrait à l’Algérie de passer d’un fournisseur fiable de sources des énergies fossiles vers des sources d’énergie constitues d’un mix de gaz naturel et des énergies renouvelables. La demande est mondiale, mais il y a aussi un besoin interne. « Nous avons des éléments qui indiquent que la consommation est en train d’augmenter. Une croissance de 8 % a été constatée dans le dernier rapport du ministre de l’Energie pour l’année 2021 », ajoute-t-il.
Pour lui, notre pays a toutes les chances pour devenir un fournisseur fiable dans le domaine des énergies vertes. Les projections affichées par l’Etat sont ambitieuses, toutefois il faut les mettre en œuvre au plus vite. « Nous attendons cela depuis très longtemps, puisque ça fait plusieurs années que les projets sont annoncés, mais ne sont pas réalisés », regrette-t-il.
Arguant ses dires, l’invité donne l’exemple du projet « Solar 1000 MW ». En février 2022, il y avait la libération du cahier des charges de ce projet, mais par la suite, des éléments ont freiné l’avancement des choses, dit-il. « Nous attendons toujours la relance de ce projet, mais aussi de celui qui a été annoncé par le groupe Sonelgaz, à travers le lancement de 2000 mégawats pour l’année 2023. Donc, nous sommes dans l’attente du début de leurs déploiements», ajoute M. Yaici.
L’expert en énergies renouvelables enchaine et regrette également le retard enregistré dans l’ouverture de l’autoconsommation pour les secteurs résidentiels, de l’agriculture et de l’industrie.