Le Conseil des hommes d'affaires algéro-mauritanien a tenu, vendredi à Tindouf, sa 5e session sous l'égide du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, et du ministre mauritanien du Commerce, de l'Industrie, de l'Artisanat et du Tourisme, Lamrabott Ould Bennahi.
La réunion du Conseil des hommes d'affaires algéro-mauritanien intervient en marge de la 11e édition de la Foire internationale "El-Mouggar" qui a ouvert ses portes vendredi.
Dans son allocution, M. Rezig a souligné l'importance de cette réunion tenue en marge de la Foire internationale "El-Mouggar" qui constitue "une rencontre importante" ayant pour objectif d'être au diapason de la dynamique économique que connaissent les échanges commerciaux entre les deux pays, notamment dans leur dimension africaine, à la faveur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et des opportunités et avantages qu'offre cet accord.
La Foire internationale "El Mouggar" est un carrefour des cultures et de la diversité positive des habitants de la région qui a prouvé et continue de prouver sa place importance et centrale dans le processus de construction d'une économie qui repose sur la valorisation et la promotion des échanges commerciaux avec les pays voisins, particulièrement la Mauritanie et la République Arabe Sahraouie, a-t-il dit.
Par ailleurs, le ministre a souligné l'importance du poste frontalier de Tindouf, le qualifiant de "porte sur le marché de l'Afrique de l'Ouest".
Pour M. Rezig, la route de Zouérate constituera "une importante artère" dans la dynamisation des échanges commerciaux bilatéraux.
Le ministre a exprimé le souhait de voir "les efforts et les démarches des dirigeants de nos deux pays sanctionner par des résultats concrets à la hauteur des bonnes relations unissant nos deux pays frères".
Pour sa part, le ministre mauritanien a estimé que l'échange commercial et la coopération économique fructueuse, constituant des paris à remporter, garantissent la réalisation de l'intégration économique escomptée, soulignant le rôle du conseil des hommes d'affaires algéro-mauritanien dans ce domaine, qui est appelé à concrétiser la coopération et l'intégration dans l'ensemble des démembrements du secteur privé, a-t-il ajouté.
M. Ould Bennahi a affirmé l'attachement de son pays à l'instauration d'un climat favorable à l'investissement, par l'établissement d'un cadre juridique qui protège et encourage les initiatives d'investissement et la mise en place des infrastructures institutionnelles indispensables pour aplanir toutes les difficultés ainsi que le renforcement de l'échange économique et de la circulation des marchandises, notamment avec le voisinage direct.
Le ministre mauritanien a appelé, à ce titre, les opérateurs économiques des deux pays à élargir la coopération et à créer des partenariats bilatéraux dans tous les domaines économiques, ce qui est à même de promouvoir de diversifier les échanges commerciaux et l'investissement, tout en accélérant le processus du développement des deux pays.
De son côté, le wali de Tindouf, Mohamed Mokhbi a indiqué que cette foire se voulait "un point de départ pour l'intégration économique entre l'Algérie et la Mauritanie, voire avec toute la région de l'Afrique de l'Ouest".
Pour sa part, le représentant des hommes d'affaires algériens au conseil, Youcef Ghazi, a fait part de la détermination de cette organisation à poursuivre l'action et à redoubler d'efforts pour assurer la coordination entre les cercles d'affaires des deux pays, dans l'optique d'investir les marchés de l'Afrique de l'Ouest.
Un avis partagé par le représentant des hommes d'affaires mauritanien au conseil, Lafdal Ould Betah, qui a appelé à fournir davantage d'effort et à une plus grande action dans des domaines prometteurs tels l'agriculture, la pêche, les mines et autres.
Il a en outre souligné la nécessité d'accélérer la réalisation de la route terrestre reliant Tindouf à Zouérate, et d'augmenter le nombre de vols entre les deux pays.
Après la séance d'ouverture, le Conseil d'affaires algéro-mauritanien a tenu plusieurs rencontres bilatérales (B2B), avant de poursuivre ses travaux à huit clos.
APS