L’étau se resserre sur les narcotrafiquants par la mobilisation de l’Etat de tous les moyens de lutte contre la drogue, menaçant la sécurité nationale, notamment l’outil juridique comme l’a déclaré le ministre de la Justice lors de la présentation et l'adoption de la loi antidrogue. La loi stipule désormais un durcissement des peines à l’égard des trafiquants de drogues allant jusqu’à la perpétuité au vu de l’ampleur du phénomène.
Revenant sur cet amendement, l’invité de la rédaction de la chaine 3, de la Radio Algérienne, le professeur Mustapha Khiati indique que « cette loi amendée apporte une réparation de l’insuffisance de celle promulguée en 2004 qui souffrait de l'absence de mesures coercitives contre les dealers ». Ce réajustement, poursuit le président de la FOREM, durcit le ton contre les narcotrafiquants en Algérie. « C’est une chose positive qui promet de changer quelque chose dans le futur, sachant qu’on est passé de 10 mille affaires au début des années 2000 à plus de 100 mille affaires », a-t-il estimé, soulignant que la sécurité du pays est menacée par ces trafiquants.
Selon le Pr Khiati, la loi de 2004 ne distinguait pas entre les types de rogues. Or, dans la présente loi, juge-t-il, il y a une meilleure appréhension de ce genre de problèmes comparativement aux peines prononcées avant, qui n’étaient pas importantes compte tenu du fait de voir ces mêmes individus circuler librement après trois ans de détention. Mais, souligne-t-il, avec des peines de 15, 20 ans et allant jusqu’à la perpétuité l’Etat montre aujourd’hui qu’il ne veut plus négocier avec ces trafiquants. Toutefois, fait-il remarquer, hormis le fait de réprimer, l’Etat ne peut pas à lui seul identifier le phénomène qui se déroule dans la société.
Et d’appeler les acteurs actifs de cette société à apporter impérativement leur contribution afin de lutter de façon plus efficace contre ce phénomène. « Il faut une synergie sociale pour lutter contre ce genre de trafic », insiste-t-il à dire.
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