Les participants à la journée d'étude sur la migration clandestine dont les travaux ont pris fin jeudi à Alger, ont recommandé la création "d'un observatoire national de lutte contre la migration clandestine" à caractère "scientifique et technique" composé d'experts dans le domaine.
Cet observatoire arrêtera "la stratégie nationale de lutte contre les réseaux criminels spécialisés dans le trafic des migrants et la traite des êtres humains", a précisé l'expert en matière de migration et questions sécuritaires, Hassan Kacimi, qui présentait le contenu des recommandations du 4ème atelier sous le thème "activités opérationnelles pour la maîtrise et la gestion du flux des migrants vers l'Algérie", couronnant la journée d'étude sur "la migration clandestine en Algérie: problématique et enjeux", organisée pendant deux jours par l'Institut national d’études de stratégie globale (INESG) à l'Ecole nationale d'administration (ENA).
Les organisateurs de cet atelier chargé de "la révision des textes juridiques", présidé par l'enseignante Halima Talbi (Université de Annaba), ont appelé à la révision des cadres juridiques notamment la loi 08-11 relative aux conditions d'entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie, ainsi que des dispositions du code pénal dans ce qui se rapporte à la sortie clandestine des personnes, au trafic des migrants et à la traite des êtres humains.
Quant à l'atelier relatif à "la mise en place d'une diplomatie proactive de la migration", présidé par le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Habtich, plusieurs recommandations ont été identifiées, principalement "l'étude de la possibilité d'élaborer des accords pour refouler les migrants clandestins dans leur pays d'origine et renforcer la coopération et la coopération consulaires dans le domaine de la lutte contre les passeurs et la traite d'humains".
A cette occasion, les organisateurs de cet atelier ont exprimé leurs "encouragements" pour le programme du retour volontaire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), notant que le représentant de cette organisation en Algérie, Paolo Giuseppe Caputo, avait affirmé lors de cette rencontre, que "7000 migrants clandestins qui souhaitaient retourner volontairement dans leur pays d'origine, ont été recensés".
Côté médias, les recommandations de cet atelier appelaient à "l'intensification des campagnes médiatiques sur les efforts de l'Algérie pour prendre en charge les immigrés", ainsi qu'à "l'élaboration d'un plan national pour contenir les crises résultant de l'immigration clandestine" et la création d'un "système de surveillance pour contrôler l'entrée et la sortie des étrangers en Algérie".