Une stratégie nationale sur le numérique requiert un cadre juridique dans le cadre de la continuité de la vision de la nouvelle Algérie digitale. Le souci majeur, selon l’expert en numérique, Djaouad Salim Allal, demeure la sécurisation de l’information et la veille cyber-territorialité nationale.
« Cet ancrage juridique est plus que nécessaire pour la sécurisation de toutes les données dans tous les domaines », insiste, le directeur d’Adex Technologie, à l’émission Invité de la rédaction, de la chaine 3 de la Radio Algérienne, expliquant que la « la donnée devient, en quelque sorte, le pétrole du monde moderne ».
La donnée, enchaîne-t-il, se monétise, non seulement dans tous les domaines mais aussi dans l’espionnage économique et dans l’influence politique (Soft power), car la donnée se collecte, s’analyse, se transforme et s’utilise contre vous.
Expliquant la nécessité d'une stratégie nationale, l'intervenant a mis l'accent sur la cybersécurité. Il s'agit, selon ses termes, d'une stratégie mise en place et encadrée pour faire face à tout ce qui est menace sur l’espace cybernétique interconnecté et donc il va falloir cloisonner tout cet espace, le sécuriser et veiller surtout à la sécurité nationale et celle de l’Algérien.
Pour cela, dit-il, il y a la déclinaison du décret présidentiel 20/05, de janvier 2020, qui stipule la mise en place du Conseil national de sécurité de l’information, d’où découle l’Agence nationale de sécurité de l’information, chargée de mettre en place cette stratégie sur le terrain.
Dans le détail, le Conseil, selon M. Djaouad, est chargé de proposer et de mettre en place cette stratégie nationale incluant tous les acteurs impliqués dans cette stratégie. « Laquelle stratégie doit être décliné sur toutes les entreprises, toutes les institutions, tous les ministères, en privé ou en public et même à l’échelle sociale, familiale et pour l’individu », note-t-il
Pour la différence entre le Conseil et l’Agence, l’orateur explique que « le Conseil est un organe qui met en place sa stratégie, il dialogue avec les institutions, développe la coopération étrangère et veille, avec l’inclusif, à ce que cette stratégie est en cohérence avec tout ce qui est nouvelle approche adoptée. » « l’Agence nationale, par contre, a un rôle beaucoup plus opérationnel. », a-t-il conclu