Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, dimanche depuis Rome, la détermination de l'Algérie à poursuivre son soutien aux Etats africains concernés par la migration clandestine, en y créant des projets de développement tel que concrétisé au Mali, au Niger et en Mauritanie, à même de contribuer à la réduction de ce phénomène qui impacte aussi bien les pays d'origine que les pays d'accueil des flux migratoires.
Dans une déclaration à la presse en marge de sa participation à la Conférence internationale sur le développement et la migration, organisée par l'Italie, M. Benabderrahmane a indiqué qu'il représentait le président de la République à cet évènement qui constitue une nouvelle occasion de passer en revue l'approche algérienne concernant la migration clandestine.
Cette approche, explique le Premier ministre, consiste principalement à permettre aux Etats africains d'adhérer à un processus de développement générateur de richesse et d'emplois, rappelant l'initiative du Président de la République, qui s'inscrit dans le même cadre, d'affecter 1 milliard de dollars au profit de l'Agence algérienne de coopération internationale en vue de financer des projets de développement dans ces Etats africains et tarir l'une des sources de ce phénomène.
A tout cela s'ajoutent d'autres obstacles entravant le processus de développement, à l'instar des dettes qui s'accumulent et qui ne permettent pas à ces pays de trouver les financements relatifs à l'établissement de projets qui dissuaderaient ceux désirant émigrer clandestinement de risquer leur vie.
A ce propos, M. Benabderrahmane a formé le vœu de voir les Etats partenaires suivre l'approche algérienne «opérationnelle» qui converge avec son homologue italienne en matière de soutien au développement.
Quant à l'Algérie qui est passée d'un pays de transit à un pays de sédentarisation pour les milliers de migrants clandestins, le Premier ministre a rappelé que le pays prend en charge cette problématique «avec ce que nous dicte notre humanité et notre devoir de solidarité envers les peuples africains qui pâtissent sur le plan sécuritaire et de développement».