Dans un contexte géopolitique de guerre et d’instabilité, la souveraineté numérique devient éminemment stratégique pour les pays et les Etats. Le black-out exercé par l’entité sioniste sur Ghaza en est l’exemple édifiant. Couper le champ de bataille du reste du monde est l’une des armes redoutables.
Le monde entier a compris que l’entité sioniste entendait, non seulement poursuivre son génocide contre la société civile à Ghaza, mais aussi redoubler de férocité loin des projecteurs braqués sur cette partie du monde, notamment à travers les réseaux sociaux qui dévoilent les atrocités dont elle est capable.
« Cette coupure de communication fait partie de la stratégie de guerre, et l’isolement total est une arme redoutable parce que la communication est à la base de tout à commencer par l’organisation de toute riposte. Même rechercher un membre de sa famille devient presque impossible », commente M. Djaoued Salim Allal, expert en technologies du numérique et directeur général de Adex Technology.
M. Djaoued Allel qui s’exprimait ce matin à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio algérienne a expliqué que justement « la fragilité des Etats réside dans le manque de leur souveraineté numérique (…) Cela veut dire que les infrastructures de télécommunications doivent être la propriété de l’Etat ».
Par infrastructures, il faut entendre « les relais d’antennes, les fibres optiques qui véhiculent les données à travers ce qui est appelé les autoroutes de l’information, l’ensemble des systèmes d’informations, leurs gestions par une ressource humaines nationale, avoir des opérateurs nationaux qui ne n’obéissent pas à des influences externes, etc. (…) En gros, acquérir progressivement une autonomie de manière à se prémunir de toute éventuelle coupure, et que l’Etat puisse continuer à communiquer au moins en interne ».