L’expert et conseiller fiscal agréé, Boubekeur Sellami, a salué ce mardi la décision prise lors du dernier Conseil des ministres, consacrée dans la loi de finances 2024, de supprimer la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Une décision qui aura son impact sur les communes et leur financement.
« La suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) est une très bonne nouvelle, car elle va booster l’investissement. C’est une demande qui a été formulée depuis un bon moment, car c’est une taxe qui n’a pas de sens fiscal », a rappelé M. Sellami lors de son passage dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Tout en indiquant que la suppression de ladite taxe va poser un problème pour les communes, l’expert et conseiller fiscal a expliqué que l’Etat a pris une série de mesures pour remplacer cette taxe à travers l’affectation de plusieurs impôts et taxes aux communes, à l'instar de l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) et la taxe de torchage.
M. Sellami a plaidé également pour la mise en application du code de la fiscalité locale qui permet de générer d’autres ressources au profit des collectivités locales. « Il faut agir rapidement pour donner aux communes une source de financement stable et pérenne, et ainsi créer leurs richesses, chose qui ne peut se réaliser qu’à travers la fiscalité locale », a-t-il préconisé.
L’invité de la Chaîne 3 a cité comme exemple l’exploitation du foncier de la commune. « Les biens immobiliers sont exploités par des entreprises et des particuliers sans contrepartie. Tout ce qui se passe sur la commune doit donner une contrepartie, soit une taxe, un impôt ou bien une redevance, comme cela se fait dans tous les pays du monde », a suggéré M. Sellami.
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