Radio Algérienne
Trente-neuf (39) prisonniers palestiniens ont été libérés dans la soirée d’hier, dimanche, en échange de 17 prisonniers de guerre aux mains du mouvement Hamas.
Une libération intervenue au troisième jour d’une trêve humanitaire de quatre jours, entrée en vigueur vendredi dernier au bout d’âpres négociations menées par le Qatar, l’Egypte et les Etats Unis. Une trêve qui prend fin aujourd’hui, lundi, et qui pourrait être reconduite selon les dispositions de l’accord conclu.
Une trêve humanitaire, un semblant de moment de répit qui aura permis aux Ghazaouis de constater l’ampleur de la catastrophe et des drames humains engendrés par l’agression sioniste. Une ampleur qui s’apparente à celle des séismes dévastateurs ayant frappé la Turquie et la Syrie. En effet, des médias ont rapporté que 40 000 tonnes d’explosifs ont été largués sur l’enclave, ce qui équivaut à trois fois la bombe larguée sur Hiroshima.
Les Palestiniens qui tentent de retourner chez eux, dans le nord de Ghaza, découvrent qu’ils n’ont plus où aller puisque aussi bien leurs maisons que les infrastructures de base ont été totalement rasées. Les décombres ensevelissent toujours des êtres chers, des cadavres en état de décomposition faisant craindre la propagation de maladies en l’absence totale des conditions d’hygiène à commencer par l’eau. Le ministère de l’Intérieur a démembré quelque 5 600 corps enfouis sous les décombres que les Ghazaouis déblayent à mains nues à la recherche des leurs.
En effet, quelque 40 000 résidences ont été démolies, 126 infrastructures de l’UNRWA et du Croissant rouge, 3 églises, 78 mosquées, 83 boulangeries ainsi que toutes les minoteries de l’enclave, et 85% des infrastructures sanitaires. Aussi, les quelque 7 000 blessés demeurent dans l’attente d’une hypothétique prise en charge susceptible de les arracher des griffes de la mort qui les guette.
Par ailleurs, des questions entourent toujours l'acte de l’armée sioniste qui a enlevé des cadavres de martyrs. L’observatoire de l’Euromed des droits de l’Homme a appelé à une commission d’enquête sur la détention des corps des Ghazaouis insinuant des soupçons de vols d’organes.
En dépit de la trêve humanitaire à Ghaza, les exactions et des arrestations des Palestiniens se poursuivent en Cisjordanie occupée. Huit Palestiniens ont été tués en 24 heures, dont cinq à Djenine, et 15 autres ont été blessés.
