Quelque 33.000 élèves aux besoins spécifiques ont été inscrits, durant la présente année scolaire 2023/2024, dans les différents établissements spécialisés sous tutelle du secteur, ainsi que dans les classes spéciales ouvertes au sein d’établissements d'enseignement ordinaire, a révélé dimanche à Tipasa, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Kaoutar Krikou.
"Les élèves aux besoins spécifiques ont été inscrits dans 239 établissements spécialisés et 17 annexes, en plus de 1.194 classes spéciales ouvertes à leur intention au sein d’établissements éducatifs, dans le cadre de la politique d'intégration sociale et pédagogique de cette catégorie spécifique", a souligné Mme Krikou dans son intervention à la clôture d'une session de formation au Centre national de formation professionnelle pour handicapés physiques de Khemisti (Tipasa).
La ministre qui était accompagnée de la représentante du bureau du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) en Algérie, Katarina Johansson, a souligné l’adoption, par l'Algérie, d’une politique d'intégration des enfants aux besoins spécifiques, tout en leur assurant une prise en charge psychopédagogique en perspective d’une intégration sociale, en leur inculquant les méthodes de communication et de dialogue au sein de la famille et de leur entourage.
Elle a qualifié les résultats de cette politique de "fructueux", vu qu’ils ont abouti à "l'ouverture de 1.194 classes spéciales dans le cycle éducatif ordinaire", notant que son secteur aspire actuellement à "actualiser les compétences des éducateurs spécialisés dans les domaines des nouvelles technologies et de la numérisation".
A noter qu’un groupe d'éducateurs spécialisés relevant de centres psychopédagogiques pour enfants handicapés de quatre wilayas du Centre (Tipasa, Alger, Blida et Boumerdes) ont bénéficié d'une session de formation, sous le thème "Réalité des jeunes pour l'innovation et la créativité", organisée en coordination avec l'UNICEF et avec un encadrement assuré par des experts du domaine.
L’objectif de ce type de formation, devant se poursuivre durant l’année 2024 en coordination avec l'UNICEF, pour englober tous les éducateurs spécialisés du pays, est de "développer les compétences et aptitudes des cadres pédagogiques spécialisés, de manière à ce qu’ils soient au diapason des évolutions en cours dans le domaine des technologies modernes, et leur offrir, ainsi, l’opportunité de valoriser leurs capacités", a expliqué Mme Krikou.
A son tour, la représentante du bureau du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) en Algérie a affirmé que ce type d'initiatives est "une opportunité pour renforcer la coopération conjointe avec le Gouvernement algérien, à travers le ministère de la Solidarité nationale, dans le but de protéger l'enfance, notamment à travers l’axe d’intégration des enfants handicapés, considéré parmi les axes stratégiques adoptés par l’UNICEF dans sa feuille de route 2020/2030".
Mme Johansson a, par ailleurs, salué les "avancées réalisées et les mesures entreprises par l'Algérie pour renforcer les politiques et les programmes publics, qui placent l'intégration sociale des personnes aux besoins spécifiques au centre de leurs préoccupations", à travers le ministère de tutelle, dont le rôle est "fondamental, en la matière, a-t-elle assuré.
L'intégration des enfants handicapés est une "priorité" et figure "au cœur des programmes de coopération entre l'UNICEF et l'Algérie", a-t-elle ajouté. Un fait confirmant selon elle, "l'importance accordée par l'Algérie à cette catégorie sociale".