Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) s'est félicité de la disponibilité et des efforts de l’Algérie, à sa tête le président Abdelmadjid Tebboune, visant à accompagner le Mali et la CEDEAO dans la voie salutaire de la compréhension mutuelle en vue de sauvegarder les intérêts supérieurs du peuple malien et d’éviter à la région un engrenage de la tension et une exacerbation de la crise.
Dans un communiqué adopté au terme de la réunion tenue le 14 janvier sur la situation au Mali, le CPS "s'est félicité de la proposition de l'Algérie d'accompagner la République du Mali et la CEDEAO sur la voie salutaire de la compréhension mutuelle", appelant les autorités de la Transition au Mali et la CEDEAO à s'engager "ensemble dans cette initiative afin de traiter les points de divergence en suspens en vue de faciliter le retour du Mali à l'ordre constitutionnel dans un délai approprié et réalisable, ne dépassant pas seize (16) mois".
Dans ce contexte, le CPS indique que la mise en œuvre des dispositions pertinentes des communiqués de la CEDEAO sera examinée en liaison avec le résultat des efforts à déployer par l'Algérie, -partie prenante pour amorcer un dialogue serein et réaliste entre le Mali et la CEDEAO-.
Il a également réaffirmé que l'Algérie était en mesure de guider le processus en vue de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Un communiqué de la Présidence de la République publié le 11 janvier dernier avait indiqué que "le Président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait valoir l’exigence d’une approche inclusive répondant à la complexité des problèmes structurels et conjoncturels et aux défis que le Mali doit relever, y compris dans la lutte contre le terrorisme, a estimé raisonnable et justifiable une période de transition d’une durée ferme de douze (12) à seize (16) mois".
M. Tebboune avait aussi, dans l’audience qu’il a accordée le 6 janvier courant à une délégation malienne de haut niveau, "insisté sur la nécessité pour les autorités de la transition du Mali de s’engager à faire de l’année 2022 celle de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger", avait souligné le communiqué de la Présidence.
Par ailleurs, le Conseil a exhorté toutes les parties prenantes maliennes à la retenue et à la nécessité de s'engager dans le dialogue et de continuer à travailler ensemble dans le cadre de l'Accord de paix et de réconciliation pour le Mali de 2015, issu du processus d'Alger, comme seul moyen de garantir une approche inclusive pour relever les défis auxquels le Mali est confronté, qui sont fondamentalement structurels et liés à la sécurité.
Le CPS a, en outre, demandé à la Commission de l'UA de mener immédiatement des consultations entre les pays voisins directs du Mali et de présenter ensuite un rapport sur les résultats des consultations, mais aussi de s'engager rapidement et directement avec les autorités maliennes de transition et toutes les parties prenantes, y compris la CEDEAO, en vue de finaliser un calendrier électoral plus pratique qui sera acceptable pour toutes les parties maliennes.
Le Conseil a également exprimé son soutien total à tous les efforts visant à créer les conditions nécessaires pour favoriser le retour à l'ordre constitutionnel au Mali, et réitère à cet égard, sa ferme condamnation à toute forme de changement anticonstitutionnel du gouvernement.
Le CPS a, par ailleurs, appelé tous les acteurs à assurer le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région, et demandé instamment au gouvernement malien de mettre en place des mécanismes fiables et efficaces pour assurer la protection des civils.
APS