Le Médiateur de la République, Madjid Ammour a affirmé samedi à Constantine que la médiation de la République «œuvre à améliorer les indices du service public à travers un diagnostic de fond des requêtes formulées par les citoyens».
S’exprimant lors du 2ème colloque régional organisé, au cercle régional de l’armée, sous le thème «Le citoyen au cœur des préoccupations du président de la République, la transparence est la base de la qualité du service public» en présence de la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, le médiateur de la République a insisté sur l’importance de «diagnostiquer les raisons et les causes des requêtes déposées par les citoyens et celles soulevées également dans les registres des doléances pour garantir une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens et par ricochet développer l’administration et améliorer le service public».
Il a considéré que les mécanismes de coordination entre les différentes parties concernées par l’amélioration du service offert au citoyen «ne constitue plus un choix, mais une nécessité qui devra contribuer à la promotion de la relation (administration-citoyen) conformément aux orientations du président de la République pour un développement durable et une Algérie épanouie».
Le médiateur de la République qui a indiqué que le facteur «transparence» constitue une «valeur ajoutée» dans les efforts déployés par l’Etat au service du citoyen, a appelé à assoir les mécanismes de coopération et de coordination entre les différents intervenants et à adapter les services offerts selon les besoins du citoyen.
Il a indiqué qu’il était «question aujourd’hui plus que jamais à adopter une nouvelle approche en mesure de consacrer l’éthique professionnelle dans les administrations et entreprises publiques conformément à des mécanismes performants obligeant le fonctionnaire à respecter et à assumer leurs devoirs professionnels, et l’ancrage également de la culture d’être au service du citoyen et répondre à ses besoins et ses aspirations», ce qui va permettre, a-t-il estimé à l’administration d’adhérer pleinement et efficacement à l’approche du développement continu pour améliorer les pratiques.
Pour sa part, Mme Mesrati qui a mis en valeur les avancées réalisées par l’Algérie pour numériser le processus de gestion, a indiqué que le droit à l’information constitue l’un des leviers de la transparence d’où l’importance de le consolider (le droit à l’information) pour atteindre les objectifs de développement versant dans l’intérêt du citoyen.
Considérant que la transparence constitue «le maillon fort» du développement national, Mme Mesrati a tenu à informer lors de son intervention que le législateur algérien a accordé à la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, le droit d’intervenir auprès des administrations publiques ne respectant pas leurs engagements en matière d’exécution des recommandations en rapport avec les mesures de transparence et de conformité, en leur adressant des rappels à l’ordre à ce sujet.
Elle a insisté sur l’importance d’impliquer le citoyen, les experts et les établissements de la recherche scientifique dans les efforts de modernisation de l’administration au service de l’intérêt général.
Dans son intervention, l’inspecteur général auprès du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Belaid Taiti a rappelé les efforts colossaux déployés par l’Etat pour améliorer le cadre de vie des citoyens, citant à titre d’exemple la réalisation de plus de 30.000 projets de développement local ciblant environ 8 millions de citoyens des régions enclavées, notamment.
Affirmant que l’année 2024 sera celle du développement local, le même responsable a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre d’échange et de communication qui sera suivie par d’autres rencontres similaires devant être ultérieurement organisées à Tamanrasset et Djelfa.
Cette rencontre régionale marquée par la présence de délégués locaux du médiateur de la République et inspecteurs généraux de 16 wilayas de l’Est du pays, a été mise à profit pour présenter l’opération de numérisation des services de l’instance du médiateur de la République qui mise sur une transition numérique au service du citoyen.
Il a été procédé à cette occasion à la présentation des différents portails électroniques conçus à cet effet comme le portail électronique des requêtes, le portail électronique des registres de doléances et d’échanges de courriers avec les instances ministérielles, la plateforme destinée au citoyen, et la plateforme coordination entre autres.
La rencontre organisée par l’instance du Médiateur de la République en coordination avec le ministère de l’Intérieur, avec la participation de la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a été marquée par l’ouverture d’ateliers sur le traitement des requêtes des citoyens (le mécanisme à mettre en place pour une meilleure prise en charge) et les mécanismes devant permettre la qualité du service public et la consolidation de la transparence.
APS