Le Parlement basque abrite la 27e conférence «Paix et liberté pour le peuple sahraoui»

الصحراء الغربية
14/01/2024 - 17:15

Le Parlement de la communauté autonome espagnole basque a abrité, samedi, la 27e conférence interparlementaire «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» à laquelle ont pris part des représentants des assemblées régionales de toute l'Espagne.

Des représentants des assemblées législatives de Navarre, de Catalogne, de la Rioja, d'Aragon, de Castille-et-Léon, des Iles Baléares, des Iles Canaries, de Cantabrie, de Madrid et des Asturies ont assisté à l'évènement pour «discuter et se mettre d’accord sur une déclaration» en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, selon des médias locaux.

S’exprimant à l’ouverture des travaux, Bakartxo Tejeria, présidente du Parlement basque, a souligné que «la cause du peuple sahraoui est aussi celle du peuple basque». Pour elle, «ce sentiment de solidarité se reflète depuis plusieurs années dans les nombreuses initiatives approuvées par le Parlement».

Et de préciser : «Ce sont des initiatives qui nécessitent une solution politique juste et respectueuse d'un principe fondamental, à savoir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui».

Ainsi, elle a jugé «très positif» le travail accompli et les décisions prises par la conférence interparlementaire «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» pour parvenir à cette «solution politique juste».

Parmi les décisions et revendications de la conférence, figurent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, la fin de l'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc et la condamnation des violations par l’occupant marocain des droits de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés. La présidente a cité également la demande adressée aux Nations unies en vue de promouvoir une solution juste et définitive, car, a-t-elle souligné, «un référendum d'autodétermination doit avoir lieu».

«Toutes ces revendications sont partagées et soutenues par ce Parlement», a insisté Mme Tejeria.

De son côté, le représentant du Parlement sahraoui, Dih Mohammed Noucha, a lu une lettre du président de cette institution de la République sahraouie, Hamma Salama, dans laquelle il a appelé à «réfléchir à des formules et moyens pour mettre fin à l'occupation du Sahara occidental par le Maroc, aux violations systématiques des droits de l'Homme et au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental».

Il a également appelé à œuvrer «pour mettre fin au siège militaire et médiatique imposé aux territoires sahraouis occupés et libérer les civils sahraouis en détention arbitraire dans des prisons marocaines», ainsi qu'à «intensifier les efforts pour faire pression sur les pays européens et l'Union européenne (UE) en vue de respecter le droit international».

Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdulah Arabi, a affirmé que la conférence est «très importante», car elle «nous donne l'opportunité de disposer d'un cadre parlementaire pour suivre la politique étrangère de l'Etat espagnol, compte tenu de sa responsabilité envers le peuple sahraoui et le processus de décolonisation du Sahara occidental».

Le diplomate sahraoui a mis en avant aussi «le consensus au sein des Chambres (du Parlement espagnol) sur la question sahraouie», tout en déplorant le fait que le chef du gouvernement espagnol ait «rompu unilatéralement» ce consensus en soutenant le plan expansionniste du Maroc au Sahara occidental.

«Néanmoins, nous continuerons à travailler avec les forces politiques et les groupes parlementaires dans ce cadre d'accord, pour que cette décision contraire au droit international soit suspendue», a-t-il ajouté.

Les participants à cette nouvelle édition ont abordé la question sahraouie sous différents angles, à travers une série de communications présentées par Mohamed Fadel Brahim Ahmed, représentant du Front Polisario au Pays Basque, Carmelo Ramirez, président de la Fédération des institutions de solidarité avec le Sahara occidental (Fedissah) et Ines Miranda, présidente de l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (IAJUWS).

APS