Radio Algérienne
La création de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer par le président de la République représente un grand pas en avant et témoigne de la prise de conscience des plus hautes autorités quant à la nécessité de s'attaquer de front à cette maladie. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi la sous-directrice de la Direction Générale des Services de Santé, chargée du dossier cancer au Ministère de la Santé, le Dr. Lamia Yacef.
Intervenant dans l'émission "L'Invité de la Rédaction" sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le Dr. Yacef a rappelé que 44 à 49% du budget alloué au secteur de la santé sont consacrés à la prise en charge de cette maladie, qui ne cesse de progresser d'année en année. « Nous avons enregistré 41 000 nouveaux cas en 2013 et 47 000 en 2022 », a-t-elle précisé estimant que ce chiffre pourrait atteindre 61 000 nouveaux cas en 2025.
Selon la sous-directrice du ministère de la santé, cette augmentation exponentielle s'explique par « le vieillissement de la population, les changements dans le mode de vie des Algériens et la transition épidémiologique du profil de maladies non transmissibles au profil de maladies transmissibles ».
Abordant la prise en charge des cancéreux en Algérie, le Dr. Yacef a rappelé les efforts consentis par l'État depuis 2012 pour améliorer la prise en charge des patients. « En 2012, a-t-elle noté, l'Algérie ne disposait que de 3 centres pour les patients atteints de cancer, alors qu'aujourd'hui, on en compte 15 déjà opérationnels à travers le territoire national et 5 autres en cours de réalisation ».
L'invitée de la Chaîne 3 a assuré, à ce propos, que ces efforts de dotation du secteur en tous les moyens nécessaires à la prise en charge des patients atteints de cancer se poursuivront, et a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention.
« La lutte contre le cancer commence d'abord par la prévention. Il faut lutter contre les facteurs de risque tels que le tabagisme et l'obésité, et surtout favoriser le dépistage précoce pour une prise en charge rapide des patients », a-t-elle recommandé.
