Le Boosting 3, dans sa phase 2, au niveau du champ gazier de Hassi Rmel, dans la wilaya de Laghouat, va entrer en exploitation en 2026. C’est ce qu’a révélé, ce lundi, le directeur général de la division Production-Sonatrach à Hassi Rmel, Youcef Loucif, affirmant que le Groupe Sonatrach a investi près de 1,2 milliards de dollars pour l’’extension de ce projet.
Dans un reportage diffusé, ce lundi matin, à la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Loucif a indiqué que « la station Boosting, centre 3, dans sa phase 2, va travailler de 10 à 24 barres, de 24 à 57 barres, de 57 à 120 barres et son démarrage est prévu pour l’année 2026 », précisant que « cette station de Boosting a été réalisée conformément aux standards internationaux et obéit à la protection de l’environnement et de l'Homme ».
Selon ce responsable, « autrefois, l’objectif était de maintenir les gisements et les niveaux de production. Mais avec ce qui se passe actuellement aux plans géopolitique et géostratégique, le Groupe Sonatrach s’est fixé d’autres objectifs. Il s’agit de renouveler ses réserves. Et il y a eu beaucoup de gisements qui sont entrés en production pour assurer la sécurité énergétique du pays ».
Il faut savoir que le gisement gazier de Hassi Rmel, classé premier en Afrique et quatrième au monde, compte près de 530 puits. Grâce à ses capacités énergétiques, ce gisement, découvert en 1956 garantit l’approvisionnement en gaz en interne et pour les pays limitrophes et le sud de l’Europe.
Pour M. Loucif, « cette plateforme est une fierté nationale. C’est l’une des plateformes les plus importantes au monde et participe de manière efficace à la sécurité énergétique de notre pays et la satisfaction des besoins en énergie de la consommation nationale, dont le domestique, les centrales de Sonelgaz et les complexes industriels de l’Algérie, mais aussi les clients à l’international ».
Module 4 et Station GR-5 : de la production à la consommation
Selon le chef de service Exploitation au niveau du Module 4, Madjid Fergui, « le Module 4 de traitement de gaz brut, durant la phase de production, consiste à obtenir des produits prêts à la commercialisation, dont le gaz sec destiné à la consommation locale et internationale, le GPL-c et le gaz condensat utilisé dans la pétrochimie, un gaz très convoité à l’étranger.».
Avant d’être acheminé via un réseau de distribution dépassant les 11 000 kilomètres, le gaz devra passer par une dernière étape pour augmenter sa pression au niveau de la Station GR-5, une station équipée d’instruments et de technologies de haute facture, avec une main d’œuvre 100 % algérienne.
Selon Ahmed Rih, directeur régional de la Station GR-5, « avant de pénétrer dans le système de transport, le gaz est comptabilisé et analysé. Une fois dans le réseau, le gaz est exploité. Au niveau de la Station GR-5, nous avons un système de compression et un système de dispatching vers le réseau pour être acheminé localement ou encore à l’international ».
Dans le détail, M. Rih indique que la Station GR-5 dispose de systèmes de transport GO-1, GO-2 et GO-3 qui part vers l’Italie, via la Tunisie et nous avons le système de transport local. Aussi, Sonatrach dispose du centre de liquéfaction de Skikda pour l’exportation et qui permet de dispatcher le gaz à l’échelle local, outre le réseau du centre et de l’Ouest, mais aussi un système d’acheminement vers le Medgaz.
Farid Belgacem