Le veto américain contre le cessez-le-feu à Ghaza a suscité une vague de réprobation mondiale. Cette décision a déclenché des critiques acerbes de la part de nombreux pays, mettant en évidence l'urgence d'une action immédiate pour mettre fin à la violence dévastatrice de l’entité sioniste à Ghaza.
En ce sens, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a fustigé, hier mardi un veto «irresponsable et dangereux» des Etats-Unis au projet de résolution au Conseil de sécurité, soumis par l'Algérie, exigeant un cessez-le-feu «immédiat» dans la bande de Ghaza.
Riyad Mansour a fustigé un veto «irresponsable et dangereux» des Etats-Unis, alors que la barbarie sioniste continue de faire davantage de martyrs en Palestine.
«Le message envoyé aujourd'hui à l'entité sioniste par ce veto est qu'ils peuvent continuer à faire n'importe quoi en toute impunité», a lancé Riyad Mansour. Il a dénoncé le «bouclier» fourni par les Américains à l'entité sioniste.
Les Etats-Unis ont mis leur veto mardi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu «immédiat» à Ghaza, leur troisième véto depuis le début d'agression sioniste barbare en cours contre cette enclave palestinienne.
Déposé il y a quelques jours par l'Algérie, membre non-permanent du Conseil de sécurité, le projet de texte, qui exigeait «un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties», a recueilli 13 voix pour, une contre et une abstention (Royaume-Uni).
Hamas : « un feu vert pour l’entité sioniste »
Pour le mouvement de résistance palestinien «Hamas», le veto américain à un projet de résolution soumis par l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU, appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, est un «feu vert» à l'entité sioniste pour perpétrer davantage de «massacres», a réagi mardi soir le mouvement de résistance palestinien «Hamas».
«La position américaine est un feu vert à l'occupation (sioniste) pour commettre plus de massacres (...) Cela ne fera qu'accroître la souffrance de notre peuple», a indiqué le Hamas dans un communiqué.
Le Royaume d’Arabie saoudite a exprimé ses regrets face au veto du projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza et ses environs.
La mise en garde de l’Arabie saoudite
De son côté, le ministère saoudien des Affaires étrangères a souligné qu'il était plus que jamais nécessaire de réformer le Conseil de sécurité, pour qu'il s'acquitte de ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales avec crédibilité et sans deux poids, deux mesures.
Le Royaume a mis en garde contre la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza et ses environs, ainsi que contre l'escalade des opérations militaires qui menacent la paix et la sécurité internationales et ne servent aucun effort appelant au dialogue et à une solution pacifique à la question palestinienne conformément aux résolutions internationales pertinentes.
La Ligue arabe dénonce l'usage par les USA du droit de veto
Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a dénoncé l'usage par les États-Unis de leur droit de veto pour contrecarrer un projet de résolution présenté par l'Algérie, au nom du groupe arabe, pour exiger un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires dans la bande de Ghaza.
Aboul Gheit a exprimé son profond regret que ce soit la troisième fois depuis le début de la crise que les États-Unis interviennent pour contrecarrer un projet de résolution visant à un cessez-le-feu, ce qui indique clairement leur responsabilité politique et morale dans la poursuite de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza.
Il a déclaré que les positions américaines réduisent la crédibilité du système international et renforcent l'état de paralysie dont témoigne l'ONU, qui fournit une couverture politique à Israël pour poursuivre son agression, à la lumière de l'incapacité internationale à mettre fin aux crimes odieux commis chaque jour contre les Palestiniens.
La Chine critique vivement le veto américain
La Chine a vivement critiqué le «veto» américain sur le projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Ghaza, estimant qu'il «rendrait la situation plus dangereuse».
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré lors d'une conférence de presse que « les États-Unis étaient encore une fois seuls à imposer leur veto, rendant la situation à Ghaza plus dangereuse ».
« La situation humanitaire à Ghaza est devenue très dangereuse, tandis que la sécurité et la stabilité régionales ont été gravement affectées (…) Le Conseil de sécurité doit agir le plus rapidement possible pour mettre fin aux hostilités. Il s'agit d'un devoir moral qui ne peut être reporté», a-t-elle souligné.
L’Organisation de la coopération islamique exprime son regret
En outre, l'Organisation de la coopération islamique a exprimé ses profonds regrets face à l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l'agression militaire brutale de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza.
L'organisation a également exprimé son profond regret pour le veto des États-Unis contre le projet de résolution, soulignant que cela reflète négativement le rôle du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale, la protection des civils et l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Ghaza.
L'organisation a renouvelé son appel à la communauté internationale, en particulier au Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer ses responsabilités et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au crime de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.
La Jordanie regrette l'échec du Conseil de sécurité
Le ministère jordanien des affaires étrangères, a exprimé ses regrets et sa déception face à l'échec du Conseil de sécurité, à adopter une fois de plus une résolution de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, suite au recours par les États-Unis à leur veto contre le projet de résolution soumis par l'Algérie au nom du groupe arabe.
Le porte-parole officiel du ministère, Sufyan Al-Qudah, a déclaré que « l’incapacité du Conseil de sécurité, pour la troisième fois, à adopter une résolution visant à mettre fin à la guerre qui fait rage à Ghaza reflète l’incapacité internationale à mettre fin à la catastrophe humanitaire résultant de la guerre ».
Il a souligné la nécessité pour la communauté internationale d'« assumer ses responsabilités, en particulier le Conseil de sécurité, et d'adopter une résolution pour mettre fin à la guerre à Ghaza, qui a coûté la vie à plus de 29 000 innocents, dont la plupart sont des femmes et des enfants ».
Farid Belgacem