De fortes précipitations sont enregistrées depuis quelques jours et sont encore attendues pour les jours à venir. Une situation « très bénéfique pour l’année agricole », affirme, ce mardi matin, le Pr Brahim Mouhouche, enseignant à l’Ecole nationale supérieure agronomique et membre du Conseil national de la Recherche scientifique et des technologies. Il indique que « chaque millimètre qui tombe du ciel, représente 10 m3 d’eau par hectare », rappelant que « dans certaines régions, il est tombé jusqu’à 110 millimètres ».
« Ces dernières pluies sont extrêmement importantes pour l’économie nationale », estime le Pr Mouhouche, dans l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne. « La dernière dizaine de jours, Dieu merci, nous avons eu assez de pluie pour l’agriculture », constate l’expert, qui espère que la tendance se confirme les jours prochains : « si les précipitations se poursuivent jusqu’à fin mars ou début avril, nous pourrons espérer sauver la saison agricole, y compris pour les céréales.»
« C’est de l’or qui est tombé du ciel »
« Chaque millimètre qui tombe du ciel, représente 10 m3 d’eau par hectare », indique l’expert, rappelant que « dans certaines régions, il est tombé jusqu’à 110 millimètres ». Une situation inédite depuis des années constate le Pr Mouhouche : « cela fait au moins 15 ou 20 ans que nous n’avons pas vu ce genre de pluies ».
« Ces pluies sont tombées à pic et sont bénéfiques pour tout type de culture, y compris pour le moral des agriculteurs », souligne encore l’agronome.
« Les sols sont en train de récupérer leur réserve utile »
« Plusieurs barrages ont commencé à déborder, notamment celui de Beni Haroune ( Ndlr à l’extrême nord de la wilaya de Mila) dont la capacité est de pratiquement 1 milliard de m3 d’eau et qui alimente 5 wilayate de l’est de l’Algérie », poursuit l’agronome, qui pense que cette situation est bénéfique pour les nappes phréatiques : « après plusieurs années de sécheresse, les sols sont en train de récupérer leur réserve utile et réalimenter les nappes phréatiques dont le niveau n’a fait que baisser depuis des années ».
L’épisode pluvieux devrait se poursuivre selon les services météorologiques, ce qui permettra de stocker davantage d’eau, insiste le spécialiste : « les prochaines pluies vont encore remplir davantage les barrages ainsi que les retenues collinaires, dont le nombre dépasse les 500 ».
Amina Hadjiat