58 exposants issus de 16 wilayas animent la 10e édition de la fête de l’olivier ouverte mercredi au village Ath Zaim dans la commune de Maâtkas, à 25 km au sud-ouest de Tizi-Ouzou, a-t-on appris auprès des organisateurs.
La fête de l’olivier qui a pris une dimension nationale au fil des éditions, est marquée cette année par la hausse du nombre des wilayas participantes, selon des membres de l’association «Tigjdit», organisatrice de l’événement, rappelant que l'édition 2023 a vu la présence de 14 wilayas.
Des producteurs d’huile d’olive et d’olives de table et de plants d'oliviers, des transformateurs d’olives et d’huile d’olive, ainsi que des artisans, animent les deux sites de la manifestation, l’école primaire Amari Amar et la place du village.
La cérémonie d’ouverture a été l’occasion de faire une démonstration de trituration traditionnelle des olives par foulage des fruits, un procédé abandonné mais que quelques unes des familles perpétuent par nostalgie ou pour produire la fameuse huile «Zith oukinara ouamane» (huile produite sans aucun contact avec l’eau), considérée comme bonne pour la santé et appréciée localement pour son goût.
D’autres démonstrations de fabrication de pain à base d’huile et de certaines plantes sauvages et herbes aromatiques et de fabrication de savon traditionnel à base d’huile d’olive déclassée, ont été effectuées par des femmes d’Ath Zaim.
A noter que cette 10e édition est dédiée à la mémoire de l’écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri (1917/1989) pour rappeler son attachement à l’olivier, son «arbre préféré».
Pour rappel, dans sa lettre en réponse au romancier Jean Pélégri qui lui demandait quel était son arbre préféré. Mouloud Mammeri avait répondu «L'arbre de mon climat à moi, c'est l'olivier. Il est fraternel et à notre exacte image. Il ne fuse pas d'un élan vers le ciel comme vos arbres gavés d'eau. Il est noueux, rugueux, il est rude. Il oppose une écorce fissurée mais dense, aux caprices d'un ciel qui passe, en quelques jours, des gelées d'un hiver furieux aux canicules sans tendresse».
APS