Manque de marché de gros, défaut de facturation, traçabilité des produits et mauvaise distribution sont autant de facteurs handicapant la régulation du marché et la maitrise des prix en Algérie. Afin de trouver des solutions à ces problèmes, des mesures ont été entreprises, mais pas suffisantes car exigeant l’implication directe des producteurs pour accompagner le ministère du Commerce et de la promotion des exportations pour améliorer un état des lieux, dont le citoyen en paye le prix fort.
C’est ce que tente d’expliquer la Cheffe de cabinet du ministère du Commerce, Madame Souhila Abellache en étalant lors de son passage à l’émission « L’Invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, en mettant l’accent sur la distribution qui s’améliore de plus en plus, à l’image de la distribution du lait et quelques autres denrées alimentaires de large consommation comme l’huile, la semoule et le sucre.
Selon l’oratrice, c’est le résultat d’un travail cadré d’une cartographie, numérisée déjà, obtenue à la base d’un premier recensement économique. Cette cartographie est en voie d’évaluation pour entamer une seconde étape d’où ressortiront les indicateurs qui manquaient dans la première étape.
« Le travail se fait maintenant filière par filière, afin qu’il y ait disponibilité à tous les niveaux et de tous les produits », indique-t-elle, précisant « qui dit disponibilité, dit plan de distribution pour un encadrement efficace du marché et donc de sa régulation ».
Après la cartographie du lait, « une autre cartographie concerne les 14 produits répertoriés de large consommation », dit-elle, indiquant que les résultats du premier recensement économique sont probants en ce sens qu’il a offert des données à la base desquelles le réseau des producteurs est connu. Ces derniers sont, d’après elle, conviés à déclarer leurs distributeurs avec adresses exactes et pointage GPS, etc. afin de déterminer « le circuit », qui fait actuellement défaut, et qui contribue à hauteur de 30% du prix d’un produit.
Pas moins de 19 mille producteurs sont ainsi répertoriés, déclare M. Abellache. Un chiffre qui incite à procéder à la restructuration du marché algérien.
« Nous avons 54 marchés de gros, de fruits et légumes, dont huit régionaux, sous tutelle du ministère du Commerce MAGRO et le reste c’est des petits marchés », souligne-t-elle, déplorons que « nous n’avons pas de marchés de gros pour l’agroalimentaire, mais plutôt des concentrations éparpillées sur quatre régions et regroupant 400 commerçants de gros ».
Et d’ajouter « nous avons seulement neuf espaces d’hyper-distributions, dites centrales de ventes ». Pour pallier à ce défaut de distribution-disponibilité, la responsable en fait appel au privé pour s’investir dans la construction d’hyper-marchés, pour augmenter les points de vente.
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