Accord avec l'entité sioniste: le Hamas exige des garanties internationales

Hamas Ghaza
11/03/2024 - 13:17

Le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien, Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré que le mouvement a fait montre d'un «esprit positif et de responsabilité» lors des négociations indirectes avec l'entité sioniste, et a maintenu son attachement à un accord global en trois étapes, assorti de garanties internationales contraignantes pour l'occupant sioniste.

«Nous avons fait preuve d'un esprit positif et de responsabilité, et avons dit que, pour parvenir à un accord, celui-ci devait être global et comporter trois paliers, et qu'il devait également être assorti de garanties internationales pour contraindre l'occupation à s'y conformer», a indiqué Haniyeh lors d'une allocution télévisée, hier dimanche.

Et d'ajouter : «Nous ne voulons absolument pas d'un accord qui ne mette pas fin à l'agression sioniste contre la Bande de Ghaza, ou qui ne ramène pas les personnes déplacées dans leurs foyers, ou encore qui ne garantisse pas le retrait de l'ennemi sioniste de la Bande de Ghaza, en particulier de son centre».

Haniyeh a rejeté sur l'entité sioniste «la responsabilité de l'impossibilité de parvenir à un accord parce qu'il ne veut pas se conformer aux principes de base de l'accord».

«Néanmoins, nous (le Hamas) sommes ouverts à la poursuite des négociations et sommes ouverts à toutes les formules qui permettent de mettre fin à l'agression», a-t-il ajouté.

Et Haniyeh de poursuivre : «L'ennemi parle du retour progressif des déplacés sans préciser de paramètres et de mesures clairs, et souligne qu'il maintiendra sa présence dans l'axe des martyrs, coupant la Bande de Ghaza en deux».

Il a souligné que l'entité sioniste «discute avec les médiateurs du redéploiement et du repositionnement des forces de l'armée d'occupation à l'intérieur de la Bande de Ghaza», notant qu'il «n'a pas encore pris d'engagement pour le retour des déplacés dans leurs lieux de résidence».

Haniyeh a mis l'accent sur cinq préalables afin de parvenir à un accord global pour mettre fin à l'agression sioniste, à savoir «un cessez-le-feu global, un retrait complet de l'armée sioniste de tout le territoire de la Bande de Ghaza, le retour total et inconditionnel des personnes déplacées (dans leurs quartiers), la sécurisation des aspects humanitaires, y compris l'aide et les abris, la reconstruction et la fin du siège, puis la conclusion d'un accord d’échange de prisonniers». Il a expliqué que «ces cinq préalables sont basés sur trois axes à partir desquels les négociations ont été lancées afin de parvenir à un accord».

Le chef du bureau politique du Hamas a précisé : «Le premier de ces préalables est que cet accord doit conduire à un cessez-le-feu, et le second est que nous transformions cette fermeté, cet héroïsme et ces sacrifices en réalisations concrètes pour notre peuple sur le champ de bataille et sur les plans national et politique.»

«Le troisième préalable est de bloquer tous les plans suspects visant Ghaza dans ses dimensions nationales, administratives et politiques», selon Haniyeh. Il a également accusé l'entité sioniste de «refuser de donner des garanties et de prendre des engagements clairs pour mettre fin à l'agression contre la Bande de Ghaza», soulignant que le Hamas est «ouvert à la poursuite des négociations et à toute formule qui mettrait fin à l'agression et aux crimes commis contre les Palestiniens».

Il a estimé que «l'occupation sioniste n'a pas non plus réussi à déplacer notre peuple et à diviser la Bande de Ghaza, malgré tous les massacres, les tueries, la guerre d'extermination et le nettoyage ethnique qu'elle a pratiqués contre notre peuple palestinien».