La 13e édition du Festival national de la chanson Chaâbi, organisée sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts a été entamé, jeudi soir à Alger, avec la participation de 17 voix prometteuses issues de 12 wilayas du pays.
L'ouverture officielle de la 13ème édition du festival (28 mars - 1er avril) a été annoncée au Palais de la Culture Moufdi Zakaria par Ismaïl Inzarane, directeur de l'organisation et de la distribution de la production culturelle et artistique au Ministère de la Culture et des Arts, représentant la ministre du secteur, Soraya Mouloudji.
Mme Mouloudji a affirmé dans un message lu en son nom, que ce festival vise à "approfondir les liens de communication entre notre présent et notre histoire glorieuse", soulignant que ce rendez-vous artistique est devenu "une habitude louable qui porte en elle beaucoup de moments artistiques raffinés (...) qui ne peuvent être séparés d'une mémoire collective empreinte d'un immense patrimoine populaire algérien dans ses plus belles formes artistiques".
Elle a ajouté que la relance des activités du festival constitue une " revitalisation de l'art authentique, connu pour la diversité de ses couleurs, la douceur de sa mélodie et l'authenticité de sa matière, puisant ses racines dans notre riche patrimoine culturel qui a résisté à toutes les tentatives ourdies pendant la colonisation française pour effacer notre identité".
Dans le même sillage, la ministre a estimé que Parler de la chanson Chaâbi va au-delà de la simple discussion d'un texte composé de paroles et de musique, ou d'un héritage folklorique, soulignant qu’elle revêt une dimension profonde liée à la mémoire d'une nation et d'une génération et qu’elle constitue un pilier fondamental de notre identité algérienne.
La ministre a également souligné que la chanson Chaâbi est en particulier "l'une des formes d'art algérien les plus importantes qui a acquis une particularité idéologique ayant permis à ses mélodies et à sa musique de se diffuser dans toutes les régions du monde pour exprimer les préoccupations et les aspirations de l'Algérien libre avec la profondeur des mots contenus dans les poèmes de Malhoun composés par de grands chantres depuis le XVIe siècle".
Intervenant à cette occasion, le commissaire du festival, Abdelkader Bendameche, a souligné le rôle du festival dans la formation, "contribuant depuis son institutionnalisation à valoriser ce genre musical dans le but de le préserver, en tant que patrimoine et de l’ancrer dans l'esprit des nouvelles générations, à travers les concours".
C'est là, a-t-il dit, l’objectif que nous ambitionnons d'atteindre lors de cette 13 édition, à travers l’accompagnement et l’orientation des jeunes, en vue de promouvoir la culture algérienne et de rendre hommage aux artistes emblématiques de la chanson Chaâbi".
La soirée d’ouverture s’est distinguée par un programme riche et diversifié et un public insatiable de Qsid, aussitôt enchanté par des interprétations puisées du riche répertoire de ce genre musical.
Le Chaabi étant à l’honneur, un vibrant hommage a été rendu au Cardinal de la chanson Chaabi, El Hadj M’hamed El Anka, avec l’interprétation de son chef-d’oeuvre, "El Hamdou lillah mabkache istimaar fi bladna".
L’occasion était également d’exprimer le soutien de l’Algérie à la Palestine, à travers une chanson dédiée à Ghaza, interprétée par Abdelghani Azour, accompagné d’un orchestre professionnel, dirigé par El Hadi El Anka.
Le concours s’est déroulé en deux phases, au cours desquelles les candidats en lice se sont produits sur scène pour donner leurs meilleures performances.
Le poète et parolier algérien, Yacine Ouabed était également au rendez-vous, pour une lecture de poèmes en arabe dialectal.
La clôture a été signée Mahdi Tamache, qui a enchanté le public par Istikhbar "Kalbi maadoum men hwak" et "ya dhif Allah red ledjwab".
Dédiée à Cheikh Menouar (1913-1971), cette 13e édition sera marquée par un hommage aux artistes, Abderrahmane El Kobbi et Kamel Bourdib.
Présidé par Bouafia Mustapha, le jury est composé de Yacine Chahlal, Sidi Ali Driss, Abdelkader Rezkellah et Nacer Mokdad.
APS