Le poisson apricaphanius saourensis, une espèce endémique à l’Oued Saoura (Sud-ouest) du pays, a été découvert dans un cours d’eau situé dans une zone de l’Erg Occidental, a-t-on appris hier dimanche auprès du chercheur et producteur de films et documentaires sur la biodiversité Saharienne Redouane Tahri.
Cette espèce est inscrite depuis 2021 sur la liste rouge des espèces aquatiques menacées d’extinction par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) selon M. Tahri.
"Après plus de dix années de recherches, j’ai découvert, filmé et photographié le poisson apricaphanius saourensis, une espèce de poisson-chien d'eau douce appartenant à la famille des aphaniidae et endémique à l’oued Saoura, l’un des plus importants cours d’eau de la région du sud-ouest du pays, qui est issu de la rencontre des oueds Guir et l'Oued Zousfana dans la région d’Igli située à 78 km au nord du chef lieu de la wilaya de Béni-Abbès (160 km au sud de Béchar), a déclaré, Tahri.
"Cette découverte majeure de cette espèce de petit poisson d’eau douce, endémique, à l’Oued Saoura, et dont les mâles atteignent une longueur standard de 32 mm et les femelles jusqu'à 34 mm, remet sur le tapis le phénomène de disparition et réapparition de certaines espèces animales dans le sud-ouest du pays, de même qu’elle nous incite, à davantage de recherches scientifiques sur ce phénomène", a-t-il expliqué.
Suite à cette découverte de l’existence en vie de la même espèce de poisson d’eau douce, M. Tahri lance un appel pour la prise de mesures nécessaires pour sa protection et même son élevage dans des centres spécialisés, à l’exemple de la ferme aquacole de Boukais (wilaya de Bechar), qui dispose de moyens humains et techniques adéquats pour la préservation de cette espèce de poisson unique au monde.
Ce chercheur et explorateur des espaces désertiques du sud-ouest du pays et qui est aussi un passionné de la recherche sur la biodiversité et la protection de la faune et la flore saharienne a déjà réalisé une série de documentaires sur cette faune et sur la flore saharienne notamment celles de la région de Bechar.