Le président sahraoui prend part au sommet UA-UE

Brahim-GHli (
16/02/2022 - 18:25

Le président de la République sahraouie, Brahim Ghali participe, jeudi et vendredi à Bruxelles, au 6e sommet des Chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union africaine (UA) et de l'Union européenne (UE), ce qui prouve que "l'Etat sahraoui est une réalité nationale, continentale et internationale que l'occupant marocain ne saurait dénier, en dépit de son entêtement et de la poursuite de l'occupation d'une partie de ses territoire".

Il s'agit d'une contribution de l'expert M'hamed Al Boukhari, intitulée "réalités de Bruxelles et illusions de Rabat" dans laquelle il a estimé que "la participation du président Brahim Ghali aux sommets de partenariat aujourd'hui à Bruxelles, hier à Abidjan et demain ailleurs, témoigne avec force que la lutte de la République sahraouie et de son peuple qui a repris la lutte armée le 13 novembre 2020, compte désormais parmi les priorités de la renaissance africaine qui fait de la souveraineté, du respect des frontières internationales, de l'interdiction d'appropriation des terres et du respect des règles du droit international ses fondements et les bases de  la paix et de la sécurité internationales".

Le président sahraoui avait participé au 5e sommet de partenariat UA-UE à Abdidjan à la fin 2017, et ce, neuf mois seulement après  l'adhésion du Maroc à l'UA.

Concernant le sommet d'Abidjan, M. Boukhari a rappelé les tentatives de la diplomatie française d'interdire la participation de l'Etat sahraoui, ce qui a amené le Conseil exécutif de l'UA à prendre une décision "forte et cruciale", à la date du 16 octobre 2017, menaçant "d'annuler le sommet de partenariat ou de le tenir ailleurs en cas d'obstruction de la participation de l'un des membres, notamment s'il s'agit de la République sahraouie, membre fondateur de l'organisation panafricaine".

"Après son échec à l'époque à obtenir une position européenne unifiée appuyant sa position, appelant à la reconduction de la pratique utilisée depuis le sommet du Caire en 2000, visant la tenue d'un sommet de partenariat sous le slogan +partenariat UE-Afrique+, la diplomatie française a pris conscience que le climat géopolitique dans le continent a complètement changé, tendant vers la libération de l'Afrique de la politique du néocolonialisme". 

"Concernant le roi de l'occupation, qu'il participe au sommet de Bruxelles, comme il a été contraint de le faire à Abidjan, ou que le Maroc réduise sa présence, et même s'il est totalement absent du sommet, les responsables du régime alaouite au Maroc doivent prendre conscience et comprendre ce que Hassan II avait compris et conclu avant eux, à savoir que la paix passe par la fin de l'occupation et en tournant la page de l'aventure, de l'agression et de l'expansion", a affirmé l'expert.

"La vision coloniale qui a façonné et continue de caractériser le comportement de certains membres de l'UE, notamment la France, dans ses relations avec l'Afrique, a été dépassée par la prise de conscience des Africains de l'impératif de s'attacher à leur destin commun et à la nécessité de défendre leurs intérêts en tant que continent et organisation représentative des aspirations de ses peuples", a-t-il estimé. 

Il a souligné que "les compromis scandaleux et honteux sur lesquels le Maroc s'appuie pour légitimer son occupation, après l'échec du projet d'annexion qu'il a suivi pendant près de cinq décennies, vont s'évaporer en raison de leur dépendance à des calculs complètement erronés, rien de plus que les illusions d'un régime dont les décisions sont contrôlées par des téméraires, qui après 20 ans, sont encore des débutants qui ignorent complètement le mouvement de l'histoire et la force de la volonté des peuples".

En conclusion, M'hamed Al Boukhari a indiqué que "la poursuite de l'illusion affligera inévitablement le régime alaouite au Maroc s'il continue dans son approche actuelle, car à l'intérieur elle représente la pauvreté, l'ignorance et la privation, et à l'extérieur elle incarne la souveraineté et la dignité volées".