La fédération internationale des Journalistes (FIJ), solidaire avec le peuple sahraoui, a condamné ce lundi avec «la plus grande vigueur» la décision du gouvernement français d'apporter son soutien «au prétendu plan d'autonomie» proposé par le Maroc pour le Sahara occidental, inscrit sur la liste de l'ONU des territoires non autonomes depuis 1963.
«La Fédération internationale des Journalistes solidaires avec le peuple sahraoui condamne avec la plus grande vigueur la décision de la France d'apporter son soutien au prétendu plan d'autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental», a-t-elle écrit dans un communiqué.
La Fédération souligne, à ce propos, que la décision de la France «va à l'encontre des résolutions des Nations unies», affirmant qu'elle est «doublement condamnable» dans la mesure où «elle émane d'un pays membre du Conseil de sécurité qui viole ainsi la légalité internationale et cautionne un fait accompli colonial, celui du Maroc sur le territoire du Sahara occidental, pourtant déclaré par les Nations unies territoire non autonome».
Elle a exprimé, dans ce contexte, sa «profonde déception» à l'égard de l'Etat français qui «se met à contre-courant de l'histoire et tourne le dos au processus de paix enclenché il y a de cela plusieurs décennies».
La Fédération appelle, à ce titre, «l'ensemble des journalistes à travers le monde entier et en France en particulier à éclairer objectivement l'opinion internationale sur la réalité de la question du Sahara occidental, celle d'un territoire colonisé dont sa population exilée et ses ressources naturelles spoliées par l'occupant marocain».
«Les journalistes français et toutes les bonnes volontés parmi la société française ainsi que les acteurs de la société civile française épris des valeurs de liberté et de justice, de valeurs humaines et universelles sont interpelés ici, et à ce moment bien précis, pour se mettre du bon coté de l'histoire et s'inspirer des idéaux de leurs ainés qui avaient, à leurs époques, condamné et lutté contre la politique de la France coloniale», a-t-elle plaidé.