Le demi-fondiste algérien, Djamel Sedjati, irrésistible lors de ses deux premières courses aux JO 2024, sera l'un des grands favoris pour le titre olympique dans l'épreuve du 800m, en finale prévue samedi (18h05, heure algérienne) au stade de France, au moment où son compatriote l'haltérophile Walid Bidani visera la podium dans la catégorie (+102 kg).
Figure de proue de l'athlétisme algérien, Sedjati (25 ans) rêve de conquérir son premier titre olympique dans la discipline reine des JO, sachant que la dernière consécration d'un athlète algérien aux JO remonte aux jeux de Londres en 2012, avec la médaille d'or de Taoufik Mekhloufi sur le 1500 m.
Grand favori pour le titre olympique, après avoir dominé la saison de Ligue diamant en réalisant en juillet dernier la meilleure performance de l'année et le troisième meilleur chrono de tous les temps (1 :41.46), Sedjati s'est brillamment qualifié en finale du 800m des JO 2024, en remportant haut la main sa demi-finale, vendredi matin, avec un temps de (1:45.08).
«La finale verra la participation des huit meilleurs coureurs du 800m, ce sont de véritable champions avec le même objectif, qui est de remporter une médaille. Je m'attends à tous les scénarios pour aller chercher le titre olympique dans une course qui s'annonce indécise», a indiqué Sedjati dans une déclaration à l'APS.
En effet, la concurrence s'annonce des plus difficiles samedi au stade de France entre plusieurs prétendants au podium. Le champion du monde en titre, le Canadien Marco Arop, a également bien géré son parcours jusqu'en finale, tous comme le Kenyan Emmanuel Wanyonyi, qui a affiché une facilité déconcertante tout au long de sa demi-finale remportée avec un chrono de (1:43.32).
Outre Arop et Wanyonyi , d'autres sérieux prétendants à la victoire seront en lice à l'instar de l'Américain Bryce Hoppel et le Britannique Max Burgin.
De son côté, l'haltérophile Walid Bidani, seul représentant algérien dans cette discipline aux JO 2024, nourrit l'ambition de figurer sur le podium de la catégorie (+102 kg), en dépit de la forte concurrence qui existe dans ce sport de force par excellence.
Dernier athlète algérien à rejoindre le village olympique, Bidani a peaufiné sa préparation en Turquie, où tous les meilleurs haltérophiles qualifiés aux JO ont également effectué leur dernier stage avant de rallier Paris.
«Notre athlète, sous la houlette de son entraineur, Mohamed Benmiloud, s'est préparé sereinement et dans de très bonnes conditions, en Turquie. Il reste très concentré et déterminé à réussir sa participation aux JO 2024, où il visera le podium», a déclaré à l'APS, le directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne d'haltérophilie, Mohamed Bouabech.
A Paris, Bidani qui participe à ses quatrièmes Jeux olympiques, connait très bien ses concurrents pour le podium, à l'image du Géorgien Lasha Talakhadze, de Minasyan Go Tigran (naturalisé Bahreïni), de l'Arménien Lalayan Varazdat et de l'Iranien Ali Daoud.
«Dans cette catégorie de poids des Super-lourds, la consécration va se jouer sur des petits détails, et la forme de l'athlète le jour J déterminera ses résultats. Pour notre athlète, l'espoir d'une belle prestation est permis, car tout simplement, Bidani possède le potentiel requis et la volonté pour être distingué», a expliqué le DTN.
Il y a lieu de rappeler que Bidani (30 ans) avait raté les derniers JO à Tokyo, pour avoir été testé positif au Covid-19, quelques jours avant le début des joutes, alors qu'il était en stage pré-compétitif en Turquie. Il faisait partie des sérieux prétendants pour une médaille à Tokyo dans la catégorie des +109 kg.
« Son forfait aux JO de Tokyo lui est resté en travers de la gorge, et pour cela, il compte bien saisir sa chance à Paris, pour devenir le premier haltérophile algérien à décrocher une médaille olympique», a indiqué le DTN.
Aux Jeux olympiques, une seule médaille est attribuée aux athlètes du podium, c'est le total olympique (des charges de l'arraché et de l'épaulé-jeté) qui est comptabilisé.
A deux journées du tomber de rideau des JO 2024, l'Algérie qui participe à cette 33e édition avec 46 athlètes dans 15 disciplines, figure à la 53e place du classement des médailles, grâce à la médaille en or décrochée par la gymnaste Kaylia Nemour aux barres asymétriques.
APS