L'accès à l'eau dans la majeure partie de la bande de Ghaza reste limité, a déploré l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), soulignant que les Ghazaouis sont contraints de parcourir d'énormes distances pour "satisfaire un besoin aussi élémentaire".
"Malgré son impact considérable, l'accès à l'eau dans la majeure partie de l'enclave palestinienne reste limité", a écrit sur le réseau social X, Louise Wateridge, porte-parole de l'UNRWA.
Selon Wateridge, "avec si peu de sources d'eau dans la bande de Ghaza, de nombreuses familles sont obligées de parcourir d'énormes distances sous des températures étouffantes pour satisfaire un besoin aussi élémentaire".
Apportant une note d'espoir, l'UNRWA a indiqué avoir remis en état un important puits d'eau à Khan Younes, qui avait été détruit il y a plusieurs mois par des opérations militaires menées par l'armée d'occupation sioniste.
Le puits constitue désormais la principale source d'eau potable pour environ 100.000 personnes déplacées dans la région, pompant plus de 500 mètres cubes d'eau par jour, a déclaré l'agence, précisant que ce point d'eau fonctionne 8 heures par jour.
Huit robinets ont été installés pour permettre aux familles déplacées de remplir leurs récipients d'eau portable, dont deux sont réservés aux camions-citernes pour desservir les personnes qui ne peuvent pas atteindre le puits à pied.
"La dernière fois que j'ai visité ce puits, c'était à la fin du mois d'avril. Il était détruit, entouré d'éclats d'obus et de munitions non explosées potentielles, et ne fonctionnait plus", a rappelé sur le réseau social X, Louise Wateridge.
A cette époque, Khan Younes était une ville "fantôme". Les habitants avaient fui les opérations militaires et s'étaient réfugiés à Rafah.
Après le retrait des forces sionistes de cette zone, "l'UNRWA a immédiatement commencé à réhabiliter le puits d'eau", a-t-elle ajouté, relevant que les équipes onusiennes ont travaillé jour et nuit pour réparer et remplacer les pièces endommagées et manquantes.
Dans ce climat d'interminables mouvements de populations, le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, s'est alarmé du sort des filles et des femmes ghazaouies après dix mois de guerre.
Selon Philippe Lazzarini, elles peuvent souvent passer des mois sans prendre de douche, traversant plusieurs cycles menstruels sans se laver.
Elles doivent couper leurs cheveux très courts à cause des poux, du manque de shampoing, d'eau ou de peignes.
"Certaines femmes portent le même foulard depuis 10 mois", a décrit sur le réseau social X Philippe Lazzarini.
Les femmes de Ghaza disent ainsi aux équipes de l'UNRWA leur mal-être et le fait qu'elles ont du mal à se considérer comme des femmes.
"Une femme a déclaré : Je n'ai pas l'impression d'être une femme. Je ne me sens plus femme. C'est un autre aspect de la déshumanisation croissante de cette guerre", a insisté le chef de l'UNRWA, réclamant une trêve pour "restaurer une partie de la dignité" des femmes ghazaouies.
APS