Tarik Hartani : « les cultures au Sud pour sont un bouclier protecteur de notre sécurité alimentaire »  

Tarik Hartani : « les cultures au Sud pour sont un bouclier protecteur de notre sécurité alimentaire »  

17/09/2024 - 12:28

« La sécurité alimentaire est un pilier dans la feuille de route de la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune dont l’agriculture figure prioritairement dans ses engagements électoraux », a indiqué, ce mardi, à la Radio algérienne, le coordinateur du comité de réflexion sur le développement des cultures des céréales et néanmoins Directeur de l’Ecole nation supérieure ale d’agronomie d’Alger (ENSA), Tarik Hartani.

Dans ce contexte, l’intervenant à l’émission « L’invité de la rédaction », de la chaine 3 de la Radio Algérienne, rappelle que le Chef de l’Etat accorde « une attention particulière dédiée aux cultures stratégiques au niveau national, dont l’extension se fait dans le grand sud du pays ».

Pour régler cette question de sécurité alimentaire, M. Hartani indique que « la feuille de route du président s’appuie sur la mise en place d’une stratégie graduelle, qui vise à prendre en charge certaines contraintes et obstacles ayant entravé le développement des filières stratégiques à savoir les céréales, les légumineuses, les oléagineux et toutes les cultures nécessaires qui permettent à l’Algérie d’« être autonome dans le domaine alimentaire ».

Une stratégie, explique l’intervenant, qui s’étale sur plusieurs étapes subséquentes à la régionalisation des zones cultivable, compte tenu des différences géographique et climatique. Il s’agit, selon l’expert, de répertorier, les contraintes qui entravent les cultures stratégiques par l’identification des zones hydro-géographiques, la mise en place du matériel adéquat pour chaque type de superficie cultivable, l’accompagnement par un consulting des agriculteurs, l’introduction de l’ingénierie et de la technicité, notamment pour la culture saharienne.    

Une capacité de progression remarquable

En effet, relève l’orateur, à l’optique de 2030, le Sud va devenir le bouclier protecteur de la sécurité alimentaire, considérant, toutefois que l’agriculture saharienne, nécessite les grands et robustes moyens, sachant qu’elle repose particulièrement sur l’irrigation totale pour produire trois millions de tonnes de blé ainsi qu’une maitrise de tous ce qui a trait à cette irrigation telle que la technicité.

Pour M. Hartani, la saison agricole 2023 est une année référence pleine, en terme quantitatif. « Elle nous a aidé à savoir surtout que doit-on faire pour améliorer la production tout en étant vigilent envers les aléas climatique spécifiques de la région tels que les vents et les crues, à l’image de celles s’étant abattues sur Bechar. L’année écoulée était riche en enseignements vue que les agriculteurs ont réalisé de bons résultats », fait-il constaté.

Il reste, selon lui, à améliorer la qualité de la semence pour valoriser la productivité en ayant des semences saines. « L’Algérie est devenue autonome en la matière », fait-il savoir et ce, en facilitant l’exercice des fellahs au niveau de leurs exploitations en « les dotant à temps d’engrais et des semences ».

La stratégie du développement agricole passe aussi par l’augmentation de la superficie irriguée qui est, selon lui, l’une des voies permettant l’autosuffisance en céréales. « On est à 3 millions d’hectares de culture céréalière dont 300 000 hectares seulement, sur les 30 millions d’hectares cultivables, au sud du pays », rappelle le Directeur de l’ENAA, ajoutant que « cette superficie est en plein essor ».

« C’est ce fait par l’ODAS (Office de développement de l’agriculture saharienne) », assure-t-il, notant que l’actuelle saison sera davantage prometteuse par rapport à celle écoulée « à la condition d’épargner aux fellahs les coupures d’électricité et les pénuries des engrais ». Ce qui promet, dit-il, d’atteindre l’autosuffisance, en blé dur dans un premier temps.

Et de conclure sur l’exigence de savoir gérer notre potentiel en eau souterraine pour une bonne irrigation. « Pour cela il faut avoir des données fiables et sortir de l’approximatif », suggère l’invité de la radio.  

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