Ali Choukri : « l’enseignement supérieur s’ouvre à l’université 4e génération »

Ali Choukri : « l’enseignement supérieur s’ouvre à l’université 4e génération »

24/09/2024 - 13:03

« L’université algérienne est désormais pratiquement connectée, dans laquelle il y a une nouvelle gouvernance par rapport à l’université classique », a indiqué, ce mardi, le Directeur Général des enseignements au ministère de l'enseignement supérieur, Ali Choukri. Il s’agit, selon lui, de l’« université entreprenariale ».

 M. Choukri explique, lors de son passage à l’émission « L’invité du jour », de la chaine 3 de la Radio Algérienne, que la nouvelle gouvernance permet aux étudiants et aux enseignants de travailler dans des conditions propices à la création de la richesse, des start-ups et des micro-entreprises. Et de préciser que « 23 établissements (8 écoles supérieurs et 15 universités) ont été sélectionnés pour pouvoir assurer, cette année, la transition vers l’université 4.0 (U4.0), englobant toutes les spécialités ».

Ces universités, dit-il, vont travailler selon le SDM (schéma directeur de numérisation, lancé deux ans plus tôt) pour numériser leurs espaces pédagogiques en optant, par exemple, à fixer des normes par rapport aux salles des TD et TP, mettre la reconnaissance faciale pour pouvoir suivre le parcours de l’étudiant ou de fixer des tableaux interactifs avec lesquels on peut suivre des cours en ligne.

Le SDM, enjoint-il, a permis la mise en place de 50 plateformes et renforcer la gestion pédagogique à travers le réseau « Progress ». « Toutes les actions des universités connectées se font en ligne, à l’image de l’application webetu qui permet l’accès à l’étudiant à toutes les informations concernant son emploi du temps, son cursus, les résultats, les délibérations, etc.», détaille-t-il, rappelant que toutes les opérations d’inscription des étudiants ont été faites avec succès, sans papier.  Le processus sera, selon ses propos, bouclé, samedi 28 septembre courant, dernier délai des transferts des anciens étudiants.  

Cette démarche sera généralisée graduellement à l’ensemble des universités et se fera à la demande des universités qui sollicitent, selon les moyens mis en place, l’intégration à cette vision.

L’université en ligne permet à même aux étudiants de travailler avec leurs camarades des universités étrangères.    

Double diplomation et double compétence

Parmi les nouveautés du secteur, l’invité du jour cite la notion de la « double diplomation » qui fait son entrée à l’université numérique. Il s’agit de suivre deux parcours, en même temps, pour acquérir deux diplômes avec le même Bac.  

Dans le détail, l’étudiant peut, à titre d’exemple, suivre la spécialité de médecine et suivre une autre licence, à la base de ses notes, telle la médecine avec la big data, la médecine avec l’intelligence artificielle, la médecine avec la bio-informatique, la médecine avec l’économie de la santé et la médecine avec la psychologie de la santé.

En outre, l’intervenant évoque la nouveauté de « la double compétence ». Il s’agit d’un double parcours sans déboucher sur deux diplômes. Introduite cette année, l’étudiant est, explique M. Choukri, orienté dès le début vers des spécialités comme l’application des mathématiques et de l’informatique aux sciences économiques et de gestion ainsi que l’application des mathématiques et l’informatique aux sciences humaines et sociales. Plusieurs offres de formation ont été habilitées.

Formation en anglais

Selon le directeur des enseignements certaines disciplines sont enseignées à 100% en anglais. Et pour généraliser la langue anglaise, le département de la formation linguistique penche sur la formation de 28 000 formateurs en anglais en plus des 58 000 enseignants-chercheurs en formation.

Par ailleurs, le centre de formation intensive des langues qui en forme plus de 30 000. Cet effort est appouyé par l’université de formation continue qui offre 2500 places pédagogiques à former à partir de cette année.  

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